o n l a l u
Cahiers d'histoires

On les voit dans la rue, dans les journaux, on parle d’eux dans les médias ;
ils sont sans-abris, sans-papiers, et finissent par se fondre en une masse
indistincte de chiffres qui évoluent, ils s’effacent dans des tentes, sous des
bâches, mais difficile de ne pas les regarder avec honte, impuissance,
fatalisme, parfois colère. Hommes et femmes, enfants, Violaine Schwartz a
rencontré des réfugiés (mot qu’elle préfère à « migrants » ou « demandeurs
d’asile »), les a écoutés et leur a, dit-elle, donné une place sur le papier à
défaut de papiers. Dans ce livre émouvant et juste, elle transcrit le récit de
quelques vies marquées par la tragédie, elle évoque aussi des figures
d’hospitalité, le tout entrecoupé de réflexions sur la langue et de
respirations ailées. Sans pathos, l’auteure est un relais qui passe le
flambeau au lecteur, à son tour dépositaire d’histoires qui viennent de loin
et racontent le monde et notre pays.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u