Brize

Il s’appelle Henri Poincaré, comme son grand-père mathématicien, mais lui est commissaire à Interpol, basé à Lyon et actuellement chargé de la sécurité du sommet de l’OMC qui se tient à Amsterdam. Et ça démarre plutôt mal puisque James Fenster, brillant scientifique américain, est victime d’un attentat à la bombe dans sa chambre d’hôtel. Il devait faire une conférence sur le thème de « L’inévitabilité mathématique d’une économie mondialisée ».
Les investigations de Poincaré le conduiront notamment aux Etats-Unis, il sera amené à s’interroger sur le pouvoir d’explication qu’auraient les fractales, le tout dans un contexte chaotique où l’ordre des choses (des prophètes, pas toujours pacifiques, prédisent l’arrivée du grand Enlèvement) autant que ses proches (une précédente affaire le poursuit) sont directement menacés …

Clara

S’il n’est pas mathématicien comme son arrière grand père, Henri Poincaré est commissaire à Interpol depuis presque trente ans. Il pourrait prendre sa retraite et profiter paisiblement de sa demeure du Sud-Ouest la France et de sa famille. Difficile pour lui de raccrocher définitivement car il aime son métier. Il a envie de continuer à travailler encore un petit peu, un dernier dossier … Mais le prix de cette envie sera lourde de conséquences.

o n l a l u
l'équation était mortelle

Alors qu’il s’apprêtait à faire une conférence au sommet de l’OMC à Amsterdam, un scientifique réputé, titulaire de chaire à Harvard est supprimé. Sa chambre a été littéralement pulvérisée par un explosif dérivé d’un carburant spatial, le perchlorate d’ammonium.  Mais qui en voulait à ce point au jeune James Fenster? Ses travaux étaient-ils visés, sa personne ?

Henri Poincaré, inspecteur à Interpol, arrière petit-fils du génial mathématicien, physicien et philosophe, réputé pour ces travaux sur l’optique et la théorie du chaos, est chargé de retrouver le ou les poseurs de bombes. L’enquête s’avère délicate car une corrélation existerait peut-être entre ce meurtre et  des attentats-suicides perpétrés un peu partout dans le monde par une secte  fondamentaliste chrétienne « Les soldats de l’enlèvement », décidés à semer la terreur partout pour accélérer le retour du Christ.

Il y a aussi Stipo Banovic, le boucher des Balkans, traduit devant la Cour Internationale de Justice de La Haye pour crimes contre l’humanité qui a juré de détruire Poincaré, responsable de son arrestation, en s’attaquant à sa famille. Au travers d’un dédale de pistes et d’impasses,  l’inspecteur d’Interpol cherche à percer le mystère de l’assassinat de Fenster mais aussi de l’incroyable combinaison à laquelle le mathématicien serait parvenu : la modélisation de l’univers par les  mathématiques car pour lui « tout participerait à un seul et même système ».

Avec ce premier roman, Léonard Rosen signe une intrigue aussi séduisante que brillante. Fausses pistes, personnages plus vrais que nature, rebondissements à répétition, l’auteur use de tous les ressorts pour ferrer son lecteur dès les premières pages.  Et il parvient sans mal. Autre bonne surprise, la majeure partie de l’action se déroule en France et le héros est français et là aussi aucune fausse note à croire que l’auteur, américain, a passé une grande partie de son temps dans l’hexagone dont il connaît les us et coutumes sur le bout des doigts. Mais « La Théorie du Chaos » est bien plus qu’un thriller captivant, en bon pédagogue – Léonard Rosen est professeur à Harvard et à Bentley – l’auteur nous initie à l’harmonie des sciences, à la beauté des fractales. Pour un peu, on se prendrait  pour un spécialiste de la physique et des mathématiques.

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