Alex-Mot-à-Mots
19e siècle, Angleterre

Ca commençait mal : la couleur blanche citée toutes les trois phrases ; des comparaisons avec le blanc, au cas où le lecteur serait un peu long à la détente.

Et puis finalement, j'entre dans l'histoire.

Le style ne m'a pas déplu, ni les phrases sans majuscule. J'ai plus été déroutée par la brutalité du père, le travail sans fin, l'absence de sentiments.

La révélation finale n'est pas étonnante, finalement, malgré sa dureté.

J'ai aimé le personnage de mary, sa franchise et sa compréhension rapide des choses de la vie. Son entêtement, jusqu'au bout.

L'image que je retiendrai :

Celle de mary, entrant dans le boudoir de madame et ne sachant pas ce qu'est un oreiller ni à quoi sert une salle à manger, étonnée devant le bleu coordonné de la pièce.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/13/31274458.html

Marine S.
La couleur du malheur

Mary est une jeune paysanne vivant dans la ferme familiale du Dorset . Entre un père violent, une mère distante et des sœurs au caractère différent du sien, la jeune fille peine à trouver sa place. Lorsque son père décide de l'envoyer chez le pasteur Graham pour soigner sa femme, la jeune Mary s'y refuse. Même s'il s'agit d'une occasion d'échapper à un quotidien rude et éprouvant, c'est une maison où l'on parle trop bien et dont le fils aîné lui déplaît. Entre amour et haine, merveilles et cauchemars, Mary nous raconte avec ses propres mots son triste destin.

C'est un très beau roman que nous offre Nell Leyshon. Si l'écriture s'apprivoise - la ponctuation est lacunaire, les majuscules tout autant et la syntaxe vacillante - relever le défis des premières pages en vaut la peine. La lecture et le style donne vie à Mary et ce qui semble une faiblesse devient une force. On ne peut manquer de s'attacher à cette jeune paysanne à la langue bien pendue et aux manières franches. Une jeunesse touchante que l'on regarde sombrer sans pouvoir ralentir sa chute. Un roman émouvant qui saura vous faire partager un destin bien à lui.