o n l a l u
Pris au piège

Autour de moi, on ne parlait que de « ça ». Les critiques unanimes, les plumes à l’unisson, pour un seul roman, ce « chef d’œuvre », ce « triomphe ». Le New York Times, le Guardian, et la presse littéraire française ; tous, ensemble et d’une même voix, criaient à qui voulait l’entendre à quel point « Le chardonneret » était formidable. Ils avaient raison.
Dans les toutes premières pages, Theo Decker, jeune adolescent de 13 ans, intelligent et insouciant, vit seul avec sa mère. Son père, alcoolique et taciturne, a quitté le foyer familial. Mais nulle trace de peine dans ce nouveau couple déjà reformé à peine le paternel parti. Non, ils se suffisent à eux-mêmes, dans la chaleur de leur amour que l’on devine débordant. Mais un événement - et pas des moindres-, précipite le fragile équilibre de Theo. Au cours d’une visite au Metropolitan Museum, il se retrouve au cœur d’une explosion sans précédent. Dans une salle du musée, où la poussière et la pénombre recouvrent déjà les corps, un vieillard lui donne une bague, et l’encourage à emporter avec lui un tableau : « Le Chardonneret », œuvre inestimable et préférée de sa mère, peint par Carel Fabritius en 1654 et qui représente un oiseau enchaîné à son perchoir. Dans cet accident, il perd sa mère et avec elle, son seul repère, son seul espoir, sa seule issue. Dès lors, tout se bouscule et se complique. La famille de son meilleur ami, Andy,l’accueille, mais pas vraiment à bras ouverts. Il se sent de trop dans cette famille bourgeoise, chic et guindée. Et puis, surgissant de nulle part, son père vient le chercher pour l’emmener vivre à Las Vegas, dans une atmosphère climatisée et aseptisée. Il se retrouve parachuté, comme si son destin ne lui appartenait plus. Il rencontre Boris, un adolescent ukrainien, et l’enfer des drogues, l’exaltation, la démence, la paranoïa, les fous rires à en crever.

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