Oneg Shabbat - Journal du ghetto de Varsovie
Emanuel Ringelblum
Calmann-Lévy
Présentation
Avec la publication d’une partie des archives d’Oneg Shabbath chez Fayard, il
y a dix ans, la traduction de ce Journal complète l’édifice des voix d’outre-
tombe venues du judaïsme de Varsovie.
Quelques semaines après l’invasion allemande, pressentant avec beaucoup
d’autres que des temps lourds de dangers encore imprécis s’ouvrent devant eux,
Ringelblum met sur pied une équipe de collecte d’informations qui se réunit
chaque samedi. D’où le nom du groupe, Oneg Shabbath (Onegh Shabbès en
yiddish), « la joie du shabbat ».
La finalité de cette collecte va changer avec le temps : de preuves pour l
’après-guerre, elle devient, quand se confirme l’extermination dans la
première moitié de l’année 1942, une accumulation de preuves pour les
générations à venir. Preuve du désastre sans précédent qui prétend éradiquer
un peuple décrété « en trop » sur la terre.
Parallèlement Ringelblum tient son Journal, en yiddish, de façon
intermittente, en langage parfois haché, voire sibyllin. Au fur et à mesure
que passent les mois, la description de la misère effroyable et volontairement
organisée par les Allemands prend le dessus. Comme s’impose aussi la
description de la trahison d’une partie des classes dominantes juives, la
bassesse de beaucoup, voire la trahison d’une poignée. Mais il met aussi en
lumière la solidarité d’un grand nombre et la vivacité de la résistance
culturelle à ce martyre. Reste que ce texte est un réquisitoire implacable,
par des notations sèches, jamais emportées par une indignation de posture ou
outrancière, de l’égoïsme de classe qui structure les sociétés juives. Comme
les autres.
Caractéristiques
Éditeur | Calmann-Lévy |
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Date de publication | 22 novembre 2017 |
Langue | français |
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