L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Présentation
Aujourd’hui, le littoral français apparaît, dans sa grande majorité, comme le
territoire des vacances, où la visite estivale du touriste permet une intense
activité et des profits appréciables. Cependant, l’usage balnéaire du littoral
a dû faire face à d’autres interlocuteurs et ne s’est imposé que
progressivement. Si, au début, touristes et populations locales se sont
côtoyés, les visiteurs commencent, dès le milieu du xixe siècle, à rêver de
villes idéales, où tout est fait pour les satisfaire. Les ressources des
bourgs, souvent ruraux, ne sont plus suffisantes pour les contenter. Les
autochtones, eux, sont partagés entre satisfaction de jouir des avantages
sociaux et économiques et crainte de perdre un nouvel avenir. Or, si la
station balnéaire peut devenir la première activité de la commune, les
populations locales peuvent également préférer soutenir leurs activités
traditionnelles en difficulté. Les rapports conflictuels ne doivent pas
masquer une nécessaire collaboration, sur le plan de l’image (animations,
préservation de l’environnement) et sur le plan pratique (travail saisonnier,
mise en place du confort, lutte contre l’érosion littorale). Les luttes
municipales révèlent néanmoins un pouvoir à conquérir pour mener à bien ses
idées. C’est un siècle et demi de transformations littorales que se propose de
suivre cet ouvrage. Au milieu du xxe siècle, les communes des côtes bretonnes
et vendéennes ont intégré l’activité balnéaire, avec cette saisonnalité qui
hante toujours nos esprits, au point que, l’hiver venu, on peut encore dire :
« Il n’y a personne ici, il n’y a plus »
Caractéristiques
Éditeur | Presses universitaires de Rennes |
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Date de publication | 25 février 2015 |
Collection | Histoire |
Langue | français |
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