À la barre de l'Indochine
Jean Decoux
Editions Soukha
Présentation
Le témoignage exceptionnel du dernier gouverneur général de l’Indochine qui
préserva la « Perle de l’Empire » des turbulences de la Seconde Guerre
mondiale et posa les bases de ce qui aurait pu devenir des pays indépendants
et en paix associés à la France.
Alors que l’Amiral Jean Decoux était la cible d’un procès « d’épuration » –
qui se conclurait par un non-lieu –, le Roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, lui
écrivit le 20 juin 1946 : « … je dirai avec quelle abnégation vous avez, en
Indochine, servi les intérêts supérieurs de la France et avec quelle noblesse
de cœur vous avez assuré, pendant quatre ans, la protection des peuples
indochinois contre l’ennemi. Je suis certain que justice vous sera rendue et
que la France vous considèrera comme un des meilleurs parmi ses fils ».
Ainsi va l’Histoire. Selon ses aléas, le héros devient bien vite le « traître
» aux yeux d’une opinion désinformée par des intérêts qui la dépassent ou, à
tout le moins, est-il « effacé » d’une mémoire qui dérange. L’Amiral Decoux,
malheureusement, n’a pas échappé à cette règle.
À la barre de l’Indochine – le récit de son gouvernorat – était introuvable
depuis de nombreuses années. Et pourtant… quel témoignage exceptionnel !
D’une écriture élégante et avec un soin extrême des détails, l’Amiral nous
explique comment il tint le « navire Indochine » hors de l’eau au milieu de
la tempête de la Seconde Guerre mondiale. Il nous décrit l’enchaînement des
évènements et les défis qui s’amoncellent, auxquels il doit faire face avec
pour unique objectif l’accomplissement de sa mission : maintenir
l’Indochine dans le giron français.
Mais la portée de son action va bien au-delà. L’énergie de Jean Decoux était
aussi tendue pour construire les fondations profondes d’un avenir commun
librement décidé entre la France, les royaumes du Laos et du Cambodge, et le «
Vietnam ». L’Amiral Decoux fut ainsi le premier haut responsable français à
employer le mot Vietnam pour ce qu’on nommait encore le Tonkin, l’Annam et
la Cochinchine.
Le coup de force nippon du 9 mars 1945 et ses funestes conséquences
fracasseront l’espoir de l’Amiral d’une indépendance pacifique de ces pays en
association avec la France. Toujours est-il qu’À la barre de l’Indochine pose
clairement les bases de ce que pourraient encore être demain ces rapports
fraternels et privilégiés avec des peuples qui nous sont si proches à tant
d’égards. Si nous voulions bien un jour assumer aussi les bienfaits de notre
histoire coloniale…
En ce sens, À la barre de l’Indochine n’est pas seulement un extraordinaire
document historique. Il est aussi un livre terriblement actuel.
Préface de Jacques Decoux.
Caractéristiques
Éditeur | Editions Soukha |
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Date de publication | 1 mars 2013 |
Langue | français |
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