Réfugiés et diplomatie humanitaire
Les acteurs européens et la scène proche-orientale pendant l’entre-deux-guerres
Dzovinar Kévonian
Publications de la Sorbonne
Internationale
Présentation
En quoi la mutation de la question des réfugiés au début du xxe siècle
provoque-t-elle son entrée dans le champ des relations internationales ? En
quoi peut-on alors parler des débuts d’une diplomatie humanitaire en temps de
paix concernant les réfugiés ? Comment l’étude de la scène proche-orientale et
des plans d’établissement de la Société des Nations dans les années vingt
permet-elle de saisir sur le terrain la nature et les limites de cette
diplomatie ? Voici quelques-unes des questions posées par cet ouvrage qui
contribue à la socio-histoire des relations internationales, fondée sur une
approche pluridisciplinaire des migrations forcées au XXe siècle. Dans le
Proche-Orient des années 1918-1923, les réfugiés en Glide, Syrie et Liban
s’intègrent dans la politique orientale de la France comme éléments de la
stratégie de guerre, puis des rivalités territoriales et enfin, après 1921, du
jeu minoritaire. La mise en pratique des plans internationaux d’établissement
des réfugiés arméniens puis assyriens en Syrie et au Liban entre 1927 et 1938,
l’intervention du Comité international de la Croix-Rouge lors de la révolte
druze (1925-1926) permettent d’analyser les lignes de force qui traversent le
réseau humanitaire européen. Plus généralement, la réflexion menée interroge
la mutation qui affecte la question des réfugiés au lendemain de la Première
Guerre mondiale : mouvements de masse, essor sans précédent de l’apatridie,
dénationalisations forcées, dans un contexte marqué par la nationalisation
des sociétés européennes et l’augmentation de l’intervention étatique.
Caractéristiques
Éditeur | Publications de la Sorbonne |
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Date de publication | 9 décembre 2020 |
Collection | Internationale |
Langue | français |
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