Livres Littérature et Essais littéraires Les Fourniret, meurtres à quatre mains, meurtres à quatre mains Jean-Pierre Vergès
Livres Littérature et Essais littéraires Les Fourniret, meurtres à quatre mains, meurtres à quatre mains Jean-Pierre Vergès

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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-1083-7

Copyright © L'Archipel, 2008.

AVERTISSEMENT

En vertu du principe issu de la loi du 15 juin 2000, relative à la présomption d'innocence, « toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie ». À l'heure où nous mettons sous presse, le procès de Michel Fourniret et son épouse, Monique Olivier, n'a pas encore débuté. Ils sont donc présumés innocents des faits qui leur sont reprochés.

Par ailleurs, par respect pour les victimes, et en vertu des usages en la matière, nous avons pris soin de ne pas citer leurs noms et d'éviter de mentionner des informations permettant de les identifier.

Introduction

L'horreur ! Tel est le premier sentiment éprouvé à la simple évocation du nom de Fourniret. L'horreur, le dégoût, le rejet. Fourniret ! Le tueur de jeunes filles ? Cet homme de l'est de la France qui piégeait ses victimes avec l'aide de Monique, sa femme ? Combien ont succomb é ? Sept, huit ou plus ? Qui n'a frémi à l'évocation angoissante de « l'Ogre des Ardennes », du « Dutroux français » et des « diaboliques » ? Au début de l'été 2004, son visage surgit sur tous les écrans de télévision et à la une des journaux. Les médias cherchent ce qui peut se rapprocher de cette sauvagerie indicible, incompréhensible, et ressuscitent de vieilles peurs ancestrales. L'ogre, le diable et le tueur en série belge sont appelés à la rescousse pour qualifier ces nouveaux « monstres ».

Un « monstre » ? Lui, ce petit bonhomme étriqué aux cheveux poivre et sel photographié dans son gilet pare-balles avec sur le nez une paire de lunettes de ski ? Un minimonstre ridicule et sans regard. Ceux qui l'ont approché disent pourtant que ses yeux bleu clair font froid dans le dos. Tous parlent de la dureté de ses mains larges et puissantes d'ouvrier qui donnent la mort. Son épouse n'est guère plus impressionnante. Une grande chose brune, molle, un peu gauche, à l'air apeuré, qui tremble quand on élève la voix.

Michel et Monique Fourniret. Deux nouveaux portraits accrochés dans cette effroyable galerie des tueurs en série français. Personne n'a oublié la moue de papy Émile Louis, le regard vide de Francis Heaulme, et les sourires carnassiers de Guy Georges, de Thierry Paulin, de Mamadou Traoré et de Patrice Alègre. À la fin du vingtième siècle, les Français ont découvert, ébahis, l'itinéraire sanglant de ces solitaires qui frappaient au gré de leurs pulsions.

Mais, cette fois-ci, ils sont deux. Un homme et une femme. Un mari et son épouse. Un père et une mère de famille ! En Amérique du Nord ou en Australie, les couples de serial killers font partie depuis longtemps du paysage criminel. À la fin des années 80, Karla, une ravissante Canadienne blonde de vingt ans, ne promettait-elle pas déjà à Paul, son époux, de lui amener des vierges ? Trois jeunes filles succomberont. Plus près de nous, en Belgique, au milieu des années 90, la servile Michelle Martin donnait à manger aux jeunes filles séquestrées et tuées par Marc Dutroux, son mari. Mais la France n'a jamais vraiment connu de duos criminels depuis l'épisode sanglant de l'Auberge rouge, la gargotte ardéchoise des époux Martin accusés d'avoir détroussé et occis une cinquantaine de voyageurs en 1830. Le meurtre en série n'a jamais été une spécialité féminine...

L'horreur et le choc tiennent donc à cela. À ces crimes commis à quatre mains. À ces meurtres qui jalonnent l'existence d'une famille banale, un peu isolée certes, mais intégrée dans un petit village belge. À l'implication de cette auxiliaire de vie, inconnue des services de police, qui servait à rassurer les futures proies, de cette mère qui a parfois laissé son bébé dans le siège auto pour les mettre en confiance, de cette épouse excitant son mari défaillant au moment du viol final. Complice soumise ou active ? Peur ou plaisir ? Trente ans de prison ou réclusion criminelle à perpétuité ? Pour Monique Fourniret, l'enjeu du procès tient dans cette balance judiciaire assez simple. Elle l'a compris. Elle se présente comme une pauvre femme dominée par son mari. Les magistrats, les policiers, les avocats des parties civiles disent pourtant qu'elle joue à la victime. Qu'elle est la plus intelligente. Qu'elle a manipulé son mari, utilisé au départ pour l'aider à récupérer ses enfants. Que, maintenant, elle minimise son rôle. Pour beaucoup, elle serait « la muse du meurtrier ». Cette explication, aux relents machistes, n'est-elle pas un peu caricaturale ? Car tous ceux qui l'ont croisée évoquent une femme transparente, sans relief, traînant sa grande carcasse. Sa première union est un échec, elle perd ses enfants. Elle fait un mariage blanc avec un Américain qui la quitte au bout de quelques mois. La personne handicapée dont elle s'occupe la répudie aussi. C'est encore elle qui va céder en Belgique sous la pression policière et avouer les crimes de son mari qui risquait une fois encore d'échapper à la justice. Encore elle qui va changer trois fois d'avocat, confesser une nouvelle série de crimes au printemps 2005, avant de se rétracter. Intelligente et manipulatrice, disent-ils... Faible et influençable, oublient-ils un peu vite. Avant elle, Michel Fourniret ne tuait pas. C'est vrai. Mais il a pourtant tenté d'enlever d'autres jeunes filles et assassiné ses deux dernières victimes seul, tout seul...

Il faut donc se tourner vers lui. Vers cet enfant qui décrit une mère volage et un père malheureux et alcoolique. Vers ce grand garçon qui ne supporte pas la contradiction et se venge dès qu'on lui dit non. Vers cet ouvrier gonflé de suffisance et bourré de complexes devenu un chef d'entreprise médiocre. Vers ce délinquant qui va caresser des petites filles, puis agresser sexuellement des jeunes femmes avant de les tuer pour éviter de retourner en prison. Les psychiatres et psychologues expliqueront peut-être pourquoi cet homme d'un cynisme sans bornes a fait de la « virginit é » (celle fantasmée de sa mère ?) une obsession destructrice. Mais cette « chasse » sexuelle sans fin n'est sans doute pas le moteur de sa frénésie criminelle. Car, au moment de passer à l'acte, le chasseur est désarmé. Son plaisir est ailleurs. Dans la recherche de ses proies, dans leur approche. Matois, Michel Fourniret n'aime rien autant que jouer avec ses futures victimes, les amadouer, les faire monter dans sa voiture avant de les relâcher. Sa plus grande jouissance n'est-elle pas de les tenir entre ses mains, de les humilier et de leur imposer un rituel de domination avant de les achever ?

Pour parvenir à ses fins, l'homme avait besoin d'une assistante zélée. Roy Hazelwood, le seul enquêteur du FBI à avoir étudié la dynamique des couples de serial killers (cf. p. 271 et suivantes), explique comment l'homme utilise généralement différents ressorts physiques et psychologiques pour objectiver sa compagne et en faire une complice dévouée. Comme les épouses précédentes de Michel Fourniret, Monique n'était pas vierge. Il a sans doute fait de cette culpabilité le levier d'une domination totale. Elle ne peut plus lui donner cette virginité, elle doit donc l'aider à capturer des adolescentes. Comme le dit Nicole, sa deuxième épouse, « elle ne fait qu'obéir à ses ordres, donc il la méprise. Comme c'est un être faible, elle ne compte pas [...]. Ce que j'ai vécu avec Michel Fourniret m'a montré que l'on doit constamment le contrer, lui résister1 ». Monique Fourniret, elle, aura tout fait : conduire le véhicule qui sert à l'enlèvement de « leur première collégienne », pratiquer une fellation pour aider son mari au moment du viol, vérifier la virginité d'une jeune fille, tenir en respect une étudiante avec une arme, proposer des relations sexuelles avec son époux à l'une des baby-sitters, ou regarder les photos de l'avant-dernière victime rapportées par son mari. Celui-ci a cherché ses limites et ne les a visiblement...

Caractéristiques

EAN13 9782841879670
ISBN 978-2-84187-967-0
Éditeur Archipel
Date de publication
Collection POLITIQUE, IDEE
Nombre de pages 336
Dimensions 10 x 10 x 2 cm
Poids 420 g
Langue français
Code dewey 360
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