Seulement attendre et regarder
Elena Botchorichvili
Éditions du Boréal
Roman
Présentation
La demeure de l’ethnolinguiste Richard Dubé, au sommet du mont Royal, est
squattée par une communauté de réfugiés qui ont réussi par miracle à
s’échapper de toutes sortes de pays ex-postcommunistes. Telles des pièces
d’échecs qui tombent dans la boîte après une partie, tous sont égaux, même
s’ils occupaient des positions fort différentes dans leurs pays d’origine. Un
roi incline la tête vers les pieds d’un pion de son adversaire, un fou furieux
cajole une reine. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! « Le Canada est
un beau pays, mais il est quand même stupide! » assurent-ils à propos du pays
qui les a accueillis. « On nous fait venir ici, mais on ne nous dit pas
comment y vivre. Sans mode d’emploi, nous, on ne sait pas comment faire, on
n’a pas l’habitude. » Vous c’est vous, nous c’est nous. « Et tous ces gens
dont la photo est accrochée partout, ce sont des hauts dirigeants? » Peut-on
qualifier les agents immobiliers de hauts dirigeants? En un certain sens,
certes… Ventes-achats, ventes-achats, capitalistes de tous les pays, quoi
d’autre vous unit? Ce sixième roman d’Elena Botchorichvili marque un tournant
dans son œuvre. Celle qui a inventé le « roman sténographique » nous donne ici
un roman plus ample que les précédents (une centaine de pages !) où elle
laisse libre cours à sa veine comique, sorte d’hommage à Nicolas Gogol, son
écrivain de prédilection. Il en résulte un portrait au vitriol de
l’immigration, à mille lieues des bons sentiments qui plombent habituellement
les œuvres traitant de ce thème. Ce qui ne l’empêche pas, quand on s’y attend
le moins, de nous ébranler avec des moments d’une indicible émotion.
Caractéristiques
Éditeur | Éditions du Boréal |
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Date de publication | 14 février 2012 |
Collection | Roman |
Langue | français |
Langue d'origine | russe |
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