No limits : Record de vitesse à Bonneville

Présentation

En 1898, Gaston de Chasseloup-Laubat devint l’homme le plus rapide du monde, sur une piste française, atteignant la vitesse vertigineuse pour l’époque… de 63,15 km/h ! Quelques mois plus tard, ce premier record fut déjà battu et la fièvre de la vitesse gagna naturellement l’Angleterre et les États-Unis, où dès 1904, la célèbre plage de Daytona fut le lieu privilégié de nouvelles folies. Dans les années 30, les pointes de vitesse de Malcolm Campbell dépassant déjà 400 km/h, la plage de Daytona ne fut plus suffisamment sécurisante pour des tentatives encore plus ambitieuses et les futurs amateurs d’adrénaline se dirigèrent vers le fascinant désert salé de Bonneville. Longue, large et stable, cette immensité aveuglante située dans l’Utah, à 177 km de la ville de Salt Lake City, devint la Mecque des aspirants aux titres mondiaux. L’adieu au sable de Daytona Beach fut définitif et le lac de Bonneville, avec son adhérente croûte de sel, devint le lieu des tentatives les plus extrêmes. Nombre de pilotes prestigieux ne cessèrent de faire tomber les records dans le secret espoir de se rapprocher toujours un peu plus d’un rêve a priori inaccessible, le « bang », symbole du passage du mur du son. Le Lac salé de Bonneville connut son lot de victoires impressionnantes et de drames parfois mortels, jusqu’à ce que ce décor unique ne soit plus le seul terrain de jeu des spécialistes. Chaque année depuis plus d’un demi-siècle, la piste est ouverte aux amateurs éclairés pour les légendaires Speed Week (semaine de la vitesse), qui attirent les pilotes autos-motos du monde entier. Dans un bras de fer impressionnant avec la machine, partant à l’assaut d’un record préexistant ou vers un défi personnel, les plus grands fêlés de vitesse de la planète, tous âges, sexes et classes sociales confondus se retrouvent à Bonneville. C’est cette histoire fascinante que nous raconte Vincent Perrot, lui-même détenteur d’un record mondial de vitesse sur dragster. Photographe de mode mais passionné de sports mécaniques depuis son enfance passée aux abords du Circuit des 24 Heures du Mans, Denis Boussard a posé un regard aussi curieux qu’admiratif sur ces héros et leur machine et nous livre des photos totalement éblouissantes.