Henry James

Biographie

"Henry James, né à New York le 15 avril 1843 et mort à Londres le 28 février
1916, est un écrivain américain, naturalisé britannique à la fin de sa vie.\r
Figure majeure du réalisme littéraire du XIXe siècle, il est considéré comme
le maître de la nouvelle et du roman par de nombreux universitaires pour le
grand raffinement de son écriture. Ayant longtemps vécu en Angleterre, il
devient un sujet britannique peu avant sa mort. On le connaît surtout pour une
série de romans importants dans lesquels il décrit la rencontre de l'Amérique
avec l'Europe. Ses intrigues traitent de relations personnelles et l'exercice
du pouvoir qu'elles impliquent, ainsi que d'autres questions morales. En
adoptant le point de vue d'un personnage central de l'histoire, il explore les
phénomènes de conscience et de perception. Le style de ses oeuvres tardives
l'ont fait comparer à un peintre impressionniste.\r
\r
James voulait convaincre les écrivains britanniques et américains de présenter
leur vision du monde avec la même liberté que les auteurs français. Son usage
imaginatif du point de vue narratif, du monologue intérieur et du narrateur
mensonger dans ses propres nouvelles et romans apporta une nouvelle profondeur
et un regain d'intérêt à la fiction réaliste, et préfigure les oeuvres
modernes du XXe siècle. En addition de son imposante oeuvre fictionnelle, cet
auteur prolifique produisit également de nombreux articles, des livres de
voyage, de biographie, d'autobiographie, et de critique mais aussi des pièces
de théâtre, dont certaines furent montés de son vivant avec un succès relatif.
Son oeuvre dramatique aurait profondément influencé ses dernières productions
littéraires.\r
\r
Henry James, 8 ans, avec son père, Henry James, Sr. daguerréotype de Mathew
Brady, 1854Henry James est né le 15 avril 1843 à New York de Henry James Sr.,
l'un des intellectuels les plus célèbres du pays au milieu du XIXe siècle et
Mary Robertson Walsh. Il est le second des cinq enfants (William, né en 1842,
Garth Wilkinson, né en 1845, Robertson, né en 1846, et Alice née en 1848) . La
fortune acquise par son grand-père, émigré irlandais arrivé aux États-Unis en
1789, avait mis la famille à l'abri des servitudes de la vie quotidienne. Son
frère aîné, William James, deviendra professeur à Harvard et se fera connaître
pour sa philosophie pragmatiste. Malgré des liens solides avec Henry, la
rivalité entre les deux frères créa toujours des conflits psychiques
latents.\r
\r
Dans sa jeunesse, James voyage continuellement entre l'Europe et l'Amérique,
éduqué par des tuteurs à Genève, Londres, Paris, Bologne et Bonn. Dès
l'enfance, il lit les classiques des littératures anglaise, américaine,
française et allemande mais aussi les traductions des classiques russes. Après
un séjour de cinq ans en Europe, la famille s'établit, en 1860, en Nouvelle-
Angleterre où elle demeura pendant la guerre civile. À l'âge de 19 ans, il est
briévement inscrit à la Faculté de droit de Harvard, rapidement abandonnée
face au désir d'être « tout simplement littéraire ». Il publie anonymement sa
première nouvelle, A Tragedy of Errors, ainsi que des comptes-rendus critiques
destinés à des revues. The story of a Year, sa première nouvelle signée,
paraît dans le numéro de mars 1865 de l'Atlantic Monthly.\r
\r
De février 1869 au printemps 1870, James voyage en Europe, d'abord en
Angleterre, puis en France, en Suisse et en Italie. De retour à Cambridge, il
publie son premier roman Watch and Ward (Le regard aux aguets), écrit entre
Venise et Paris. De mai 1872 à mars 1874, il accompagne sa soeur Alice et sa
tante en Europe où il écrit des comptes rendus de voyage pour The Nation. Il
commence à Rome l'écriture de son deuxième roman Roderick Hudson, publié à
partir de janvier 1875 dans l' Atlantic Monthly, qui inaugure le thème «
international » de la confrontation des cultures d'une Europe raffinée et
souvent amorale et d'une Amérique plus fruste, mais plus droite. À cette
époque, il aborde aussi le genre fantastique avec la nouvelle Le dernier des
Valerii (1874), inspirée de Mérimée, avant de trouver sa voie propre dans les
histoires de fantômes (Ghost Tales), où il excelle, comme le prouve notamment
Le tour d'écrou (1898).\r
\r
Après quelques mois à New York, il s'embarque à nouveau pour l'Europe le 20
octobre 1875. Après un séjour à Paris, où il se lie d'amitié avec Tourgueniev
et rencontre Flaubert, Zola, Maupassant et Daudet, il s'installe, en juillet
1876, à Londres. Les cinq années qu'il y passe seront fécondes : outre de
nombreuses nouvelles, il publie The American (1877), The Europeans (1878), un
essai sur les poètes et romanciers français (French Poets and Novelists,
1878)... Daisy Miller, publié en 1878, lui vaut la renommée des deux côtés de
l'atlantique. Après Washington Square (1880), The Portrait of a Lady est
souvent considéré comme une conclusion magistrale de la première manière de
James.\r
Sa mère décède en janvier 1882, alors qu

Contributions de Henry James