Merveilleux

  • Saphoo
    Merveilleux

    Style original pour une biographie décalée d’une artiste hors norme : Patti Smith. L’auteur nous ouvre les portes d’un monde parallèle au point de rencontre impossible pourtant les lois mathématiques sont parfois brisées en un point de choc, là où les ondes n’en finissent pas de bousculer une vie.

    Un monde musical, poétique, littéraire parfois aux affluents de l’ excessif et de la fragilité mais toujours dans ce besoin de vivre ses rêves plutôt que de vivre pour rêver.

    Une écriture ronde, rockeuse, l’anglais et le français se chahutent en toute amitié. Néophyte ne craignez rien, un anglais basique style scolaire est amplement suffisant pour ne pas perdre pied.

  • Saphoo

    Une histoire qui se dévoile à petits pas feutrés. Un récit court mais qui pourtant demande une certaine lenteur pour pénétrer au cœur de la faille. Nestor rend les armes, le titre interroge. Un homme qui se calfeutre dans son obésité, se terre dans une solitude qui semble lui convenir. Seul horizon d'évasion, cette image illustrant un phare.

  • Saphoo

    La fausse porte, et une porte dissimulée dans les remparts de la ville de Senlis connut uniquement par les habitants du coin, c’est là que le gamin retrouve son ami Régis, là où ils cachaient leur cartable après la classe avant de renter chez eux.

    Une porte à pousser, celle des souvenirs d’un gamin qui quitte le primaire pour affronter le collège : des interrogations, des peurs et l’apprentissage d’une vie scolaire quelque peu dépassée de nos jours. Un bouleversement total !

    L’absence du père qui pèse lourd qui plane comme un abandon, mais une mère aimante et douce, la vie qui suit son cours envers et contre tout.

un petit récit mais un très grand moment de lecture

  • Saphoo
    un petit récit mais un très grand moment de lecture

    Un petit livre mais un concentré d’émotions. Dans la banalité des jours, une bride de conversation de deux adolescentes de 14-15 ans va bientôt bousculer la quiétude d’un petit village. Deux gamines qui ont choisi leur destin quelque peu abrégé. Le style est superbe et nous emporte dans une déferlante d’interrogations, malgré la tragédie qui se trame, l’auteur a su faire preuve de douceur et de poésie. L’atmosphère est bien posée, tout semble calme et les deux jeunes filles paraissent sans problèmes majeurs :

    “De ces deux jours d’attente, de fébrilité silencieuse, peu de chose à raconter. on aurait dit des anges. A la table du dimanche soir, en famille, par d’orage, calme plat, genre famille je vous aime. Idem, le lundi, au collège. Pas de soupirs, par d’insolences. Du velours pur les profs, soulagés. De l’étonnement, peut-être de la déception, pour les vingt-trois filles et garçons de la classe, pas vraiment des copains, des gosses plus avachis que turbulents, surchargés d’ennui. “

    Un mardi matin, le jour J du grand saut, elles vont comme si de rien vers leur destinée :

    “Elles marchent. Leur bout du monde est à quinze kilomètres. Virgule trois. J’ai compté. Elles me bluffent. Comment ont-elles fait pour parcourir ces quinze kilomètres trois cents de collines, de bois, de champs à betteraves qui les séparent du village ? Je les imagine. Je les vois marcher. Elles ont opté pour le lent écoulement des choses.”

    Dans un style fluide, le lecteur se glisse dans le récit, comme envoûté. Chaque chapitre donne la parole à des personnages différents, la prof, le cousin, une autre fille, une lectrice et le plus superbe : le paysage. Chacun donnant sa perception des choses, son étonnement du fait.

    Une lecture époustouflante, qui nous fait frissonner, trembler. Le mal de notre jeunesse, ne pas trouver sa place ni croire à son avenir, et nous les adultes qui sommes là à laisser croire que tout est possible, mais dans la tête de deux jeunes filles, l’impossible est pour elles le choix le plus simple. Pourquoi ? Question qui revient. Pourquoi, à deux, ensemble, pourquoi là et pas ailleurs.

    Une histoire qui bouscule , qui nous laisse dans un malaise sans nom, j’ai aimé le style et la construction de ce récit.

    Choisir des morceaux, tout le livre y passerait, j’ai adoré cette écriture, j’opte pour le paysage :

    Je suis le ciel. Je flotte sur la lande, sur la mer. J’enlace le paysage. Je protège la fin du monde. J’ai l’humeur changeante, j’aime les déluges, j’aime le calme. On me regarde. On me scrute. On attend de moi la paix. J’annonce l’hiver, jamais le printemps. Je dessine l’horizon et la faille. Je suis la lumière et l’infini. Je suis l’éternité, celle qui passe sans bouger.

  • Saphoo

    Un court roman tout en abysse, destin au bord de la falaise, souvenirs déchirants par les écueils d’une enfance brisée par la perte d’une mère aimante, brutalité d’un père, environnement de la banlieue où la délinquance flotte au quotidien… perdition dans l’alcool, la drogue et le sexe. Une famille qui explose en mille morceaux, projection d’un avenir incertain, une nuit, un homme se souvient de cette nuit-là où sa mère s’est jetée de cette falaise qu’il observe en nous contant la débâcle depuis ce drame.