Karine L. Libraire

Il rêve d’un retour aux sources, d’authenticité. Reprendre la ferme de son grand-père dans cette vallée désertée par les hommes.
Animée d’un désir de revanche, elle rêve de paillettes et de célébrité.
Alors que faire de cet amour de jeunesse, de cette passion impérieuse puisque désormais tout oppose Andrea et Marina ?
Avec une énergie folle, un style étourdissant, Silvia Avallone nous embarque dans les méandres d’une passion amoureuse dévorante, destructrice là où d’autres auraient probablement échoué.
L’auteur signe son deuxième roman dans lequel elle dresse le portrait d’une jeunesse en prise avec ses contradictions, une génération dont les aspirations se heurtent au déclin économique de l’Italie.

o n l a l u
Un roman indocile

Il y a des romans impeccables. Écrits au cordeau, jamais un mot de trop, une narration maîtrisée au paragraphe près. Du format juste, de bon goût, habités de personnages subtils et insaisissables. Des romans qui flattent notre esprit et récoltent les lauriers qu’on est bien obligés de leur attribuer. Et il y a les autres. Les romans mal élevés. Capricieux, exubérants, aguicheurs. Des romans qui ne pèsent pas leurs pages, se fichent des plans et s’introduisent chez vous sans frapper. Des romans qui auraient un tas de raisons de vous agacer mais qui, parce qu’ils sont traversés de cette violence démiurgique qu’est la fiction, vous retournent le cœur, les tripes et la cervelle.

Marina Bellezza, personnage éponyme de la toute fraîche tornade Silvia Avallone, est à l’image du roman qui la fait naître : excessive. Belle à en crever, peu adepte de la retenue, elle irradie de sa chevelure blonde le morceau de terre sur lequel il lui a été donné de pousser : le Biellois, au dessus de Turin, région montagneuse ravagée par la crise économique et la mort de l’industrie textile. À quatre ans, avant que son père ne prenne la poudre d’escampette et sa mère l’autoroute vers l’alcoolisme, Marina a chanté dans une pub pour un cuisiniste local. Et découvert l’ivresse de plaire. Mais aujourd’hui, seize ans plus tard, elle voit

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