Ce roman, d'abord, je ne l’ai pas trouvé terrible. Pas renversant. Qu'allait faire Olivier Adam dans pareille galère? Pourquoi diable nous servir un fait divers rabâché ? L’histoire de cet homme politique, Jean-François Laborde, accusé d'avoir abusé de deux jeunes femmes, avec l’aide de sa maîtresse, rappelle évidemment celle de Georges Tron. Et je n’avais franchement aucune envie de la lire. Pourtant, j’ai fini par me laisser embarquer.
Lorsqu’il apprend la mort de Laborde, le maire de M., sa ville natale, Antoine prend la route. Il veut assister à l’enterrement de ce type avec qui sa mère s'envoyait en l’air... Et à mesure qu’il roule vers le passé, notre agacement finit par s’effacer. Cet Antoine, Olivier Adam parvient à le rendre attachant. Ce gars-là, cet adolescent abîmé, sali par les accusations qui éclaboussent sa mère, traitée de tous les noms avant que le non-lieu ne vienne la laver, on a soudain envie de l'approcher.