Apprenti Libraire D.
Les Misérables à New York

La grande force des romans de Luca Di Fulvio tient dans ses personnages animés par des passions plus grandes qu'eux qui les pousse au pire comme au meilleur. La force de leur ardeur va venir se confronter sans cesse à la dureté de leur époque. Chacun se bat pour échapper à son destin, pour forger sa propre vie dans le monde dur et intransigeant envers les immigrés qu'est le New York des années 1920. L'auteur nous offre ici une galerie de personnage, hommes et femmes, sublimes et dignes qui donne toute sa puissance au roman. Christmas, fils d'immigré au cœur d'or, va devoir mettre à profit toute son intelligence et sa sensibilité pour ne pas tomber dans le banditisme, carrière incontournable pour les gens de sa condition, sa mère Cetta, fuit adolescente son pays natale pour échapper à la violence et la pauvreté, la jeune Ruth cherche à oublier son passé dans sa quête d'indépendance.
Cette grande fresque ne se lâche pas une seconde et tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page.

Michèle F.
J'ai rêvé New york

Le rêve américain dans tout son état en 941 pages de folie et d'ardente passion pour une ville mythique qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. Nous sommes au début du 20ème siècle et pour celui qui a de l'imagination et du courage, New York représente le rêve et la possibilité de réussir au sens large du terme. En suivant les aventures de ce jeune italien (rebaptisé Christmas !), c'est toute l'Europe qui arrive à Ellis Island, le coeur rempli d'espoir.
Un roman magnifique à lire et relire !

o n l a l u

**en partenariat avec Pocket
Un rêve américain **

Luca di Fulvio aime les romans fleuve : près de mille pages pour « Le gang des rêves » et huit cents pour « Les enfants de Venise ». C’est l’espace dont il a besoin pour créer ses décors, essentiels dans ses livres, raconter l’histoire de toute une vie, ne pas lésiner sur les rebondissements et nous promettre un happy end. Mais tout cela resterait sans intérêt voire indigeste sans le talent de conteur de Luco di Fulvio qui a l’art d’attraper son lecteur, puis de le garder prisonnier.

« Le gang des rêves », le premier titre non pas d’une trilogie mais plutôt d’une variation sur les mêmes thèmes, se passe à New York au début du 20e siècle. Lorsque Cetta décide de quitter l’Italie avec son fils Natale pour échapper à un patron estimant avoir tous les droits sur elle et notamment celui de cuissage, elle imagine un nouveau monde, une vie pleine de promesses, la liberté et la possibilité de tout recommencer de zéro.
Après avoir accosté à Ellis Island, où son fils se fait rebaptiser Christmas, elle déchante. Repérée par un maquereau qui la met illico sur le trottoir, elle réussit pourtant peu à peu à s’en sortir. Elle parvient surtout à protéger son fils qui se débrouille comme un chef et est devenu un vrai petit Américain.
Un jour, Christmas tombe sur une jeune fille fracassée par un homme qui l’a violée puis a tenté de la tuer. Il la transporte à l’hôpital, où les médecins réussissent à la sauver. Christmas et Ruth se lient d’amitié, mais leurs deux milieux se trouvent à des miles l’un de l’autre. Christmas a grandi dans le rue, Ruth dans un appartement de Park Avenue. Christmas est la joie de vivre incarnée, Ruth reste traumatisée par son agression… L’auteur suit ces jeunes gens jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes, et il en profite pour brosser un portrait de cette ville où tout semble possible pour peu que l’on ait des idées et de l’énergie. Christmas ne manque ni des unes ni de l’autre.

**[Lire notre interview de Luca di Fulvio](http://www.onlalu.com/2017/05/03/rencontre-avec-luca-di-fulvio-26979)**

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