Pierre C.
De la tristesse au chagrin jusqu'à la rédemption

Un homme est démoli par la disparition inexpliquée de sa sœur 20 ans auparavant.

Cette disparition dont il ne connais pas la cause le marque dans son esprit et dans sa chaire.

Le narrateur voit Summer partout.

Dans le souffle du vent, dans les manifestations de la nature de la plus chimérique à la plus basique...

Monica Sabolo réussi ce tour de force d’écrire un roman sur le deuil est l’absence, lourd est pesant, dont on ne peut se détacher que pour manger ou dormir...

Car cette ouvrage est magnifiquement ciselé comme un bijoux précieux par une orfèvre de talent.

Un pur moment de poésie.

Michèle F.
secrets de famille

L'écriture est remarquable : élégante, bien structurée, on lit et relit avec plaisir certaines phrases. La construction de l'histoire est un peu moins maîtrisée : des longueurs et le sentiment de connaître dès le début le dénouement, donc pas vraiment de surprise.
Il reste que ce roman se laisse lire agréablement, qu'il nous parle avec sincérité de nos émotions, de nos jalousies, de nos regrets, des secrets de famille et de cette sensation étrange et dérangeante de vide quand la dépression s'installe.

Valérie

Ce roman traite à mon avis de nombreux sujets, de la manière dont on vit avec des secrets de famille, ceux qu'on subit, ceux qu'on nous fait porter alors qu'on n'a pas les épaules qu'il faut pour les porter. C'est aussi un roman sur les effets bénéfiques de la psychothérapie, à tel point d'ailleurs que je suis allée vérifier si Monica Sabolo n'était pas psy- quelque chose à la base, mais il semble que non et pourtant, les séances sont très en marge, il ne faut surtout pas que ça rebute les réfractaires aux thérapies. Ça démarre assez lentement, puis le rythme s'accélère et alors, on ne peut plus le lâcher. Monica Sabolo parvient à parsemer son roman de rebondissements assez spectaculaires sans qu'on ne se dise que ça ne tient pas la route. Et puis, c'est très joliment écrit, j'ai eu envie de noter de nombreuses phrases. On pourrait sans doute reprocher le côté un peu cliché de cette famille suisse bourgeoise, mais on ne peut en tout cas pas lui reprocher d'avoir inventé des personnages lisses, le père et la mère n'étant pas des représentations de la tendresse parentale. L'une des prouesses de l'auteure, me semble-t'il est de ne pas avoir choisi entre le thriller et le roman poétique, ce qui explique sans doute sa présence dans la seconde sélection du prix Goncourt. Il reste, en refermant ce roman, des images puissantes, comme ce châle, symbole de la relation lien mère-fille.

o n l a l u
La disparue du lac

Comment vivre après la disparition d’un être cher ? Pas sa mort, non, sa disparition, son évaporation. Dans son nouveau roman, Monica Sabolo analyse à la loupe ce que l’absence provoque dans la vie de ceux qui restent.

Benjamin Wassner fait une dépression ; il a dû quitter son travail, il n’a plus aucune vie sociale, et vit replié dans son studio, ne sortant que deux fois par semaine pour se rendre chez son psychiatre. Il y a vingt-quatre ans, Summer, sa sœur alors âgée de dix-neuf ans, a disparu au cours d’un pique-nique entre amis au bord du lac Léman.

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Alex-Mot-à-Mots
disparition, Genève

Il est beaucoup question d’eaux, de noyades, de corps flottant à la surface de piscines ou de lacs dans ce roman. Tellement, que j’ai bien failli me noyer.
Oui, le personnage principal imagine sa sœur disparue telle Ophélie, jeune fille magnifique couchée sur l’eau tel un grand lys. Il en rêve même la nuit, de sa sœur noyée. A tel point que je me suis demandé (vous connaissez mon esprit torturé) si ce n’était pas lui qui l’avait tué et fait disparaître, et refuserai de s’en souvenir.
Car Benjamin fréquente les psys depuis la disparition de sa sœur, sans jamais rien leur dire. Mais 25 ans après les événements, une odeur de peinture le replonge en plein drame et une crise de panique le contraint à s’arrêter de travailler pour dépression. Inutile de vous dire que les descriptions de ses symptômes ne m’ont pas passionné.
Vous l’aurez compris, je suis restée totalement hermétique à la petite musique de l’auteure, à l’ambiance glauque créée, et je n’ai fini ma lecture uniquement pour savoir ce que Benjamin allait devenir.
J’ai tout de même aimé le message de l’auteure : dans les familles, il est important, sinon vital, de se parler.