| Annaïk |. Libraire
La loi de la jungle

Ce nouveau polar d'Olivier Norek sera sans conteste le roman coup de poing (pour ne pas dire coup de gueule) de cette fin d'année.
Entre deux mondes, il y a la ville de Calais et sa jungle composée de migrants hélas indésirables de tous côtés. Adam Sarkis, flic syrien rebelle, cherche inlassablement sa femme et sa fille dans cet enfer. C'est à cet endroit qu'ils avaient convenu de se retrouver après avoir fui séparément leur pays à feu et à sang. Malgré les bonnes volontés d'humanitaires débordés et d'altermondialistes militants, on empêche difficilement une jungle d'y faire régner sa loi, et les agressions et trafics en tous genres y sont légion. Les forces de police ont reçu pour consigne de toujours demeurer à l'extérieur du camp, que le chaos intérieur surtout ne déborde pas ! Une nuit, en mettant fin à l'agression d'un enfant, devenu esclave sexuel de prédateurs bien organisés, Adam rencontre Bastien Miller, un lieutenant de police fraîchement muté sur Calais, et une amitié a priori improbable naît entre les deux hommes.
Des personnages époustouflants, une tension à couper le souffle, un sujet qui dérange et surtout aucune concession, « Entre deux mondes » est un polar criant de réalisme qui peut vous mettre KO !

Rachele B.

L'un des romans les plus puissants de cette rentrée!

Plongez en apnée dans la jungle de Calais, Mr Norek est votre guide, découvrez un univers sans pitié avec ces codes, ses lois , ses interdits ses proies et ses prédateurs!

Véritable enquête policière mais aussi journalistique, Olivier Norek nous livre sa vision ô humaine du drame de ces hommes, femmes, enfants qui doivent tout quitter pour survivre. Mais aussi la souffrance et l'impuissance des policiers et des habitants de Calais,complètement désemparés face à une situation insoluble !

Alex-Mot-à-Mots
immigration, policier

Le roman commence abruptement, continue en Syrie nous décrivant cette guerre sale, et se poursuit à Calais dans la Jungle.

J’ai aimé (aussi bizarre que cela paraisse) découvrir cette Jungle de l’intérieur : son organisation avec ses Champs-Elysées, ses différents secteurs, ses trafics, la place des organisations humanitaires.

J’ai aimé l’amitié entre le Military Men Adam qui attend désespérément sa femme et sa fille, et le jeune garçon qu’il sauve de l’esclavage sexuel et dont la langue est coupée.

J’ai aimé découvrir leur parcours de vies avant Calais et leur espoir sans fin.

J’ai souri aux déformations des mots français : Youké pour l’Angleterre, ou Djafari pour Jules Ferri.

Une lecture qui a suscité des émotions fortes : l’espoir à chaque attaque de poids-lourds que certains puissent tout de même passer malgré la violence de l’action ; la fraternité active des policiers pour aider le garçon à passer ; le désespoir quand le destin s’en mêle.

Un roman qui décrit des situations terribles de façon lucide (qui a cru un moment que le démantèlement de la Jungle serait définitif, non mais franchement ?) mais plein d’humanité.

Plus qu’un roman policier, une ode à la fraternité.

L’image que je retiendrai :

Celle de la plage derrière la Jungle qui permet à Adam et au jeune garçon de se ressourcer.