Premier roman d'Anne Duret.
Au fond d'une malle ayant appartenu à son aïeule, Clara trouve une lettre qui s'achève sur ces mots: "C'est du plaisir que naîtra la Vie Nouvelle." (p. 14) Cette phrase, cri de libération féminine et d'émancipation sexuelle, bouscule Clara et ses habitudes. La jeune biologiste décide de partir au Vietnam pour trouver la Serre aux orchidées, laboratoire d'hybridation botanique et école spirituelle. "Cette lettre exhal[e] l'odeur de l'aventure et son corps [veut] en profiter." (p. 15) Sous prétexte de recherche moléculaire pour l'industrie cosmétique, Clara s'offre une parenthèse de six mois dans un pays qu'elle ne connaît pas, décidée à trouver des réponses et à combattre ses peurs. "Ce qui lui était difficile, c'était jouir de la vie, jouir tout court." (p. 31) Avec l'aide de Mme Violet, directrice de la Serre, et de la troublante et muette Mia, Clara s'aventure sur des chemins de plaisir qui la conduisent vers sa plus grande découverte: ses envies ne sont pas condamnables et il n'appartient qu'à elle de les écouter pour mieux les assouvir.
Une préface rédigée par Bernard Montaud, fondateur de la psychanalyse corporelle, ayant eu comme élève Anne Duret et où il est question « de cette magnifique route effectuée de la femme à la femelle radieuse » et de la dimension spirituelle de l’amour.
Un peu refroidie, parce cette notion de spiritualité, j’ai entamé ma lecture. Je n’ai pas aimé ce livre qui fait l’éloge d’un ésotérisme, d’un mode de pensées, et qui les préconisent comme solution. Voie Spirituelle, Rayonnement intérieur sont des mots qui reviennent sans arrêt et alourdissent le récit. De plus, le personnage de Clara (pas moi mais l’héroïne) et histoire sont peu crédibles.
Pour ma part, je n'y ai pas trouvé ni sensibilité, ni sensualité, mais une description de l'acceptation de vivre pleinement sa sexualité pour mieux vivre. Je n’adhère ni aux trois plans de conscience cités dans ce livre : le "moi", le "nous" et le "je", ni à d’autres énoncés liés à l’épanouissement de la personne.
Un premier livre sûrement cathartique pour l’auteur mais où le style manque de fluidité et de limpidité.