Julien L. Libraire

Un texte fort et puissant, une amitié infaillible et une histoire d'amour des plus touchantes.

Alex-Mot-à-Mots
amour, Indochine

Je reste au Vietnam pour cette lecture, ou plutôt en Indochine, pour une défaite encore, mais celle de la France.

J’ai eu de la peine pour Alexandre, le narrateur, qui revient en France et épouse Mireille mais dont le coeur est resté à Maï Lan, la fille au visage de lune.

J’ai aimé son amitié avec Alassane Diop, son camarade de régiment avec qui il partage l’amour de la poésie.

J’ai aimé les leitmotivs : René Char dont on ne se relève pas ; le pont Paul-Doumer ou Long Biên ; « L’honneur, Alexandre, l’honneur » que répète à l’envie Alassane.

J’ai aimé que les deux indépendances (celle de l’Indochine et celle du Sénégal) soient liées. Même si l’aspect Résistance et espérance du roman m’a moins parlé.

Et bien sûr, la merveilleuse langue de l’auteur qui m’a encore une fois ravie.

Si vous ne connaissez pas encore la prose du Capitaine Alexandre, je vous enjoins à découvrir ce court roman tout en poésie, car l’auteur sait répéter et placer les virgules pour donner du rythme à la phrase. Magnifique.

L’image que je retiendrai :

Celle de la fille du taxi qui aide Alexandre à retrouver Maï Lan parce que son histoire lui plait.

Mamipone

Alexandre est un survivant des troupes françaises qui ont combattu à Diên Biên Phù en mai 1954. Vingt ans plus tard, abandonnant à Paris sa femme Mireille et ses enfants, avec qui il ne se sent pas en phase, il revient au Viêtnamà la recherche de Maï Lan, une femme qu'il a follement aimée et qu'il n'a pas oubliée. Tout au long de cet ouvrage, tantôt sous forme de roman, tantôt sous forme de poème, il nous raconte les êtres qui ont compté dans sa vie : Maï Lan, Mireille et Diop, un camarade sénégalais qui lui a sauvé la vie. Belle histoire d'amour et d'amitié.