Yv

Voilà un roman qui débute bien, très bien même, j'ai noté plusieurs phrases drôles, bien tournées comme par exemple celle qui parle du barbier amputé de sa main gauche : "On ne savait pas si le tremblement était le résultat de son amputation ou du ratafia. Depuis la perte de sa main, le barbier buvait deux fois plus qu'avant. Comme avant il buvait tout le temps, c'était un exploit dont le village était au demeurant assez fier." (p.10)

Et puis, ça se gâte un peu lorsque le romancier parle de l'enfance de Margot et de la pédophilie du curé qui la déflore ainsi qu'il l'a fait pour nombre d'autres jeunes filles. C'est tourné de manière humoristique, mais j'avoue que ça m'a mis mal à l'aise qu'on puisse en plaisanter.

Puis, la suite est longue, tarde à démarrer et l'on reste à Pianiccia (en Corse, pour les ceusses, incultes comme mézigue qui ne le savaient pas) longtemps avant que le Liberté n'arrive et Serge Berthier tire sur la corde de son humour qui s’effiloche. Finalement, ce qui me retient dans ce roman me déçoit, je le quitte sans regret.