Se dessaisir, voilà exactement ce dont il est question dans ce premier roman très cinématographique.
Clarence Boulay nous invite à suivre Ida dans un périple au bout du monde à bord d’un langoustier qui la mènera sur une île quasi inaccessible au sud de l’Afrique où le temps est suspendu, les habitants rares mais où tout est possible.
Imaginez cette sensation de solitude et d’inconnu, loin de tout, des vôtres, et en même temps cette impensable page blanche, comme une seconde naissance qui laisserait place à de nouvelles expériences.
Ce roman est un voyage, un dépaysement total, une invitation à s’extraire du poids de nos vies, une expérience en soi !
Tristan Da Cunha est un archipel volcanique britannique perdu dans l’océan
Atlantique, au Nord des Quarantièmes rugissants. Clarence Boulay en fait le
lieu de son premier roman. Comme elle, son héroïne séjourne un temps sur cette
terre isolée, habitée par quelques 270 âmes. Le vent, les oiseaux, les vaches,
les embruns, on largue les amarres…
**La visiteuse de l’île**
Ida, une illustratrice française, embarque seule pour l’île de Tristan (son
compagnon doit la rejoindre plus tard), où elle s’apprête à passer quelques
mois. Après sept jours de traversée sur un langoustier depuis Le Cap, en
Afrique du Sud, elle accoste enfin et se voit accueillie par un couple
d’habitants qui la logera durant son séjour. Là, elle se promène, découvre les
vaches et les moutons, les champs de pommes de terre, le port, la conserverie,
regarde par la fenêtre, dessine et prend des notes. L’île, difficile d’accès
en raison des conditions climatiques, accueille les bateaux en détresse, les
navires avariés.