Hélène-Lecturissime
Prix Goncourt des lycéens en 2010

Le style est ciselé, lyrique, poétique et il nous emporte en deux mots sur les rives de l’histoire avec une facilité déconcertante :

« Je sais que les hommes sont des enfants qui chassent leur désespoir par la colère, leur peur dans l’amour ; au vide, ils répondent en construisant des châteaux et des temples. Ils s’accrochent à des récits, ils les poussent devant eux comme des étendards ; chacun fait sienne une histoire pour se rattacher à la foule qui la partage. On les conquiert en leur parlant de batailles, d’éléphants, de rois et d’êtres merveilleux ; en leur racontant le bonheur qu’il y aura au-delà de la mort, la lumière vive qui a présidé à leur naissance, les anges qui leur tournent autour, les démons qui les menacent, et l’amour, l’amour, cette promesse d’oubli et de satiété. » (p.66)

Valérie

J'avais envie d'aimer ce roman qui joue sur les ambivalences: Constantinople qui est à la frontière de l'Orient et de l'Occident, Michel-Ange qui se laisse séduire par la beauté d'une femme androgyne, son amour pour la beauté mais son impossibilité d'aimer un être. Mathias Enard aime les mots, il le dit et ça se sent. Mais finalement, je me rends compte en lisant son roman que je préfère les phrases à la précision des mots.

Gwenaëlle

Dans cette rentrée littéraire, le livre de Mathias Enard attire l’œil. D’abord en raison de son titre, pour le moins surprenant. Puis par la beauté de sa couverture qui donne des envies de voyage et de méditation au crépuscule. Que cachent donc ces mystères bleus?