La Septième croix

Anna Seghers

Anne-Marie Métailié

  • Conseillé par
    8 août 2020

    1939-1945, Résistance

    J’ai aimé suivre Georg depuis son évasion jusqu’à sa montée sur le bateau qui l’emmènera loin de son pays ; sa blessure à la main qui a failli lui être fatale ; sa faim, son manque de sommeil ; sa maitresse qui lui tourne le dos ; ses anciens amis qui risquent gros pour lui.

    J’ai aimé la vie ordinaire qui continue : la veste du jeune Helwig, les pendants d’oreilles en corail rouge d’Elli, les brioches à la vapeur de Liesel, la tarte aux pommes grande comme la table de la cuisine des Marnet…

    J’ai senti l’omniprésence de la surveillance dans une ville ordinaire : difficile d’échapper à ses voisins.

    Au milieu de cette vie ordinaire surgit l’extra-ordinaire : un prisonnier politique échappé.

    Qu’aurions-nous fait ? Quels risques aurions-nous pris, ou pas ?

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la septième croix restée vide devant la piste de danse du camp, comme un espoir.

    https://alexmotamots.fr/la-septieme-croix-anna-seghers/


  • Conseillé par (Libraire)
    6 mars 2020

    Milieu des années 30. Quelque part en Allemagne occidentale sept hommes s'évadent d'un camp de concentration. Ils se séparent et chacun essaie de faire seul son chemin pour passer à l'étranger. Les routes et frontières sont surveillées, ainsi que les péniches sur le Rhin. Dans le camp on dresse sept croix, bien visibles, destinées aux fugitifs.
    Certains seront capturés très vite et exécutés. Pendant plusieurs jours nous suivons le parcours de l'un d'entre eux. La septième croix va peut-être rester vide...
    L'évocation saisissante d'un paysage beau et indifférent dans lequel s'agitent des humains. La peur et l'espoir des évadés, prisonniers politiques enfermés pour leur opposition à ce régime de terreur. Ceux qui essaient de les aider et ceux qui ne le font pas.
    Un roman d'une rare puissance, entraînant, à l'ambiance extraordinaire. Un chef d'oeuvre!