Magali C.

Un homme se souvient. Quand il était enfant, il a vécu plusieurs années avec son grand-père. L’homme tenait le café de l’Excelsior. Cet endroit est désormais le réceptacle de tous les souvenirs de l’ancien gamin. Au gré de la mémoire, on découvre un passé chaleureux, bien qu’un peu crasseux, mais incroyablement doux. Le cafetier était un de ces hommes massifs qu’on sait tous avoir croisé, au moins une fois. « Grand-père avait ses pudeurs et se retenait dans ses prophéties inspirées des alcools fruitiers ou bien encore des verjus de l’Anjou. Il fut donc un poète du silence et ce qu’il n’a jamais osé dire valait bien, j’en suis certain, un plein boisseau de lauriers tressés. » (p. 14) C’est un rustre colosse, un cœur immense sous des monceaux de bougonnerie.

Clara
Les saveurs d'un temps passé

Un livre aux saveurs d’un temps passé, révolu et de l’enfance. Celui où l’on regarde avec le monde des adultes avec de l’innocence plein les yeux.

Avec « Le café de l’Excelsior », on replonge dans l’ambiance des estaminets aux rideaux décolorés par le soleil, aux banquettes usées où l’on buvait dès le matin un verre de vin blanc. Bien plus qu’un débit de boisson, c’était le lieu où l’on venait pour causer après sa journée comme un passage obligé avant de rentrer chez soi.