Hélène-Lecturissime
« Il ne faut pas que je sois petite ce matin. » (p. 20)

Le personnage d’Antigone : Jean Anouilh aurait pensé à elle suite à l’action d’un jeune résistant, Paul Collette, qui, en 1942, tire sur un groupe de dirigeants collaborationnistes au cours d’un meeting de la Légion des Volontaires français, blessant ainsi Pierre Laval et Marcel Déat. Paul Collette n’appartient à aucun réseau de résistance, à aucun mouvement politique, son geste héroïque est isolé et vain. Ainsi, Créon représenterait le pouvoir, et peut-être même le maréchal Pétain, et Antigone serait comme une allégorie de la Résistance Française.

Elle incarne la pureté des valeurs, plus reine que Créon car elle est libre de défendre ce qu’elle croit vrai, quand lui doit sans cesse se plier à ses prérogatives et faire respecter l’ordre.