Juliette
Good morning clichés !

La planète Bleu est une planète où règne la paix mais où tout est plus ou moins interdit. Le héros du livre vient de cette planète et a gagné un voyage de 24 heures sur la nôtre : la Terre. Mais dès son arrivée, on lui vole sa montre qui est son seul moyen de communiquer avec sa planète d'origine. Il est livré à lui-même et tente de retrouver cet objet indispensable à son retour au bercail...
Ce livre m'est tombé des mains. Le début est plutôt pas mal et on sent que l'auteur apporte du soin à ses phrases, à son style. Mais je n'ai pas goûté cet énième redite d'"il n'y a pas de paix sans que l'individu devienne un robot". La planète d'origine est une dictature où tout le monde se ressemble et où les règles sont édictées par une voix : il est interdit de ceci, il est interdit de cela (en général des choses qui font du bien au moral). Déjà lu mille fois? Oui.
Quant à la Terre, notre héros y croise toutes sortes de spécimens qui lui semblent bizarres (mais qui en fait nous sembleraient bizarres à nous aussi). Beaucoup ont des sortes de phrases prophétiques totalement vaines à la bouche. En ce qui concerne ses rencontres, on dirait un catalogue représentatif de l'humanité : le mendiant, le gangster, la prostituée, la vieille dame avec Alzheimer, l'artiste...
Il assiste même au spectacle d'un incendie mortel, ce que personnellement, moi qui arpente la Terre depuis plusieurs lustres, je n'ai jamais croisé. Je passe également sur l'horripilante fausse naïveté du personnage qui le mène jusqu'à téter un sein maternel...Bien sûr, la quête de sa montre va le mener chez un gangster tout droit sorti d'un mauvais film de genre. Enfin, je soulignerais les aberrations sur le niveau de langage du héros qui comprend tout même le mot "oisiveté" et soudain (il faut nous rappeler qu'il vient d'une autre planète) il sait à peine ce que veut dire le mot chaise.
Clichés and more clichés. On est loin de Candide et des Lettres Persanes dans la tradition desquels ce livre tente de s'inscrire.