Littérature et chocolat
quand l’essentiel manque à la compréhension d’un livre.

[...]Le principal intérêt de ce livre était a priori d’offrir le point de vue de ces femmes qui agissent dans l’ombre, et de comprendre leur influence sur des événements historiques majeurs. Or, le lecteur qui ne possède pas de connaissances préalables de la période qui précède la guerre civile espagnole se retrouve face à un roman sans saveur, sans intérêt. Pour ne pas dire des « histoires de bonnes femmes ». Le contexte historique est extraordinairement absent. C’est presque une prouesse de l’auteur que d’avoir pu et su à ce point s’en affranchir.

Quel intérêt recèle la vie des épouses de trois grands hommes dont, reconnaissons-le toute honte bue, le lecteur novice en histoire espagnole n’a jamais entendu parler- tout du moins en qui concerne deux d’entre eux? Car même Franco ne se laisse pas reconnaître si facilement. Alors que vous dire de José Antonia Primo de Rivera ou d’Onésimo Redondo…

A défaut d’un roman historique, Carmen Domingo aurait pu écrire un roman classique. Mais l’auteur n’a pas suivi les codes traditionnels du roman: dépeindre les personnages, leur conférer une consistance, situer géographiquement et temporellement l’intrigue, … On se retrouve avec des personnages inintéressants et fades, une série d’événement obscurs et une trame à laquelle on peine à se raccrocher. On referme ce livre au bout d’une centaine de pages, ce premier roman est un échec.