Alex-Mot-à-Mots
dépression

Ce roman approche un sujet difficile à lire et à raconter : la dépression. Chacun vit la sienne, à sa façon. Ici, c'est Simon, jeune garçon de neuf ans qui nous raconte comment il vit la grande fatigue de son père.

Celui-ci est rapidement interné (quel vilain mot) et la vie de Simon devient moins monotone. Pourtant, plane toujours un doute : pourquoi sa mère ne rentre pas d'Australie ? Certes, le couple se disputait de plus ne plus souvent, mais Simon ne s'explique pas l'absence de sa mère lors de cet épisode grave.

Car dans ce roman, il est également question du difficile lien mère-fils, vue au travers des yeux de Simon qui a du mal à analyser la froideur de sa maman.

Mirontaine sta leggendo

J'ai ouvert le dernier roman de Gilles Paris, publié aux Editions Don Quichotte Au Pays des kangourous et j'ai fait la connaissance de Simon. Agé de neuf ans, Simon découvre son papa recroquevillé dans le lave-vaisselle.

Elle est plutôt étrange la famille de Simon. Sa maman travaille chez Danone et s'exile régulièrement en Australie, pays des kangourous. Alors, Simon aime beaucoup lézarder sur le canapé avec son papa, écrivain en peine. Ils écoutent les Blacks Eyed Peas et regardent des DVD jusqu'au jour où le papa de Simon commence à avoir le teint gris, la mine défaite et le t-shirt sale...puis vint l'épisode du lave-vaisselle.

Lady K "http://antredeslivres.blogspot.com"
Un roman tendre et touchant !

Je dois bien avouer que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. Le sujet n’est pas vraiment gai, et comme le dit si bien l’auteur au sujet de la dépression :

« […] c’est un peu comme un miroir devant lequel personne n’a envie de s’arrêter. Les gens ont tous leurs petites faiblesses, leurs moments de fatigue, de stress, et n’importe qui peut en passer par là. » p. 102

C’est exactement ce que je ressentais. Malgré tout j’avais envie de découvrir cet ouvrage, j’ai donc continué ma lecture jusqu’à être emportée.

Clara

Depuis que sa mère a accepté une mission en Australie, le papa de Simon, neuf ans, ne va pas bien. Ce petit garçon est très proche de son père Paul et quand ce dernier tombe malade, Simon se questionne.

Yv

Tout passer par le prisme d'un enfant permet de dédramatiser, de mettre de l'humour, du sourire là où un avis d'adulte appesantirait le message. L'écueil, c'est de paraître un peu lisse, un peu trop léger et c'est vrai que malgré des situations lourdes, comme dans son roman précédent, Gilles Paris écrit un roman optimiste ; mais l'optimisme ne signifie pas forcément légèreté. Pour ma part, étant persuadé que le rire ou le sourire voire l'optimisme permettent de faire passer autant voire plus de messages que la noirceur ou la tristesse, j'avoue m'être plusieurs fois interrogé sur telle ou telle situation décrite par l'auteur. Dois-je revoir parfois la hiérarchie de mes priorités quotidiennes ? Et si je tentais moi aussi de voir mes pratiques par l'oeil des enfants présents chez moi, qu'est-ce que cela pourrait changer ? En outre, je peux sans souci m'identifier à Paul étant moi-même père à la maison et donc astreint aux mêmes contingences quotidiennes, aux mêmes tâches et devoirs mais aussi et surtout aux mêmes plaisirs de pouvoir profiter des enfants, grands et petits pour moi.