Lou K.
Le loir à la théière

Lewis est le loir de l’histoire et sa passion c’est les marrons (je dois avouer que j’aime beaucoup ce que représente les marrons dans la vie, symbole de porte-bonheur et, une fois placé sous l’oreiller permet d’éloigner les mauvais esprits…).

Quand Lewis en trouve plein, tout le monde en profite ; son père les recycle pour en faire des meubles, sa mère peut les cuire pour régaler la famille, et s’il en reste assez, son frère et lui peuvent jouer à saute marrons.

Mais pétard ! Un incendie sépare Lewis de sa famille. Il est désormais tout seul et l’hiver arrivant, trouve refuge dans une théière marron acajou (la vie est bien faite, je trouve).

L’histoire n’est pas sans rappeler celle de Fievel ; Lewis ne perd jamais espoir, se montre débrouillard et brave la peur de la solitude en réfléchissant à des moyens de retrouver sa famille. Il se sert des matériaux à disposition, n’hésite pas à demander de l’aide à ceux qui portent une lumière au fond d’eux. Cet album illustré par Juliette Lagrange et narré par Anahita Ettehadi nous rappelle que parfois, ce qui nous entoure permet de régler certaines situations et qu’en persévérant, même quand on est tout petit, rien n’est impossible.

Les illustrations à l’aquarelle fournies et denses, rendent compte de l’immensité que représente le monde pour un petit loir, et certaines illustrations plus épurées font penser à ces illustrations des vieux livres de bricolage ou de sciences naturelles.

Le ton est doux et poétique et donne envie de nous accompagner jusqu’à l’automne sans faire de manière !