Alex-Mot-à-Mots
croyance, Irlande

L’Irlande : ses pluies et son climat humide ; ses croyances ; sa partition entre Nord et Sud.

Côté pluie, ce roman ne manque jamais de les mentionner.

Côté croyance, l’auteure invente celle des Bouchers : 8 bouchers doivent être présent pour tuer un bovin, sinon, la malédiction de la veuve s’abattra.

Le récit se déroule en 1996, et cette croyance perdure encore un peu. Mais 1996, c’est aussi l’année de la Vache Folle qui touche l’Angleterre. L’Irlande est encore préservée, mais pour combien de temps ?

J’ai aimé l’arrière-plan historique et le personnage du Taureau, présenté comme le sauveur de l’économie irlandaise, mais qui, à force de vouloir gagner de l’argent, va précipiter le pays à sa perte.

J’ai aimé Una, la jeune fille dont le père est Boucher, qui veut devenir Boucher à son tour. Qui est à l’écart au collège et est fascinée par les ustensiles tranchants.

J’ai aimé sa mère, Grà, mère célibataire 11 mois sur 12 et qui se morfond, jusqu’à ce qu’elle rencontre un photographe cette année-là.

J’ai eu de la peine pour leur voisine, Mme P, elle aussi femme de Boucher, mais sans enfant pour briser sa solitude, alors elle fait des gâteaux pour Una.

J’ai souri à l’arrivée du McDo dans la ville qu’habitent les personnages, et la réaction d’Una qui à la fois désire goûter un hamburger mais a peur de goûter une autre viande que celle tuée par son père.

J’ai aimé Davey, dont le père exécute des combines pour le Taureau. Davey sui voue une passion au mythe de Prométhée dont le foie est chaque jour mangé par les corbeaux.

J’ai aimé ces personnages tous différents qui se débattent dans un pays qui se modernise et qu’ils ne comprennent pas toujours.

L’image que je retiendrai :

Celle d’Una réalisant son rêve, bien qu’elle soit une fille.