Valérie
instructif

Quand je veux me cultiver sur un sujet, je me tourne parfois vers Daeninckx. Ca tombe bien puisque son dernier roman nous parle de Maxime Lisbonne, homme de théâtre et communard. Or, si la Commune est une période qui m'attire, je ne suis toujours pas bien au fait de ce qui s'est passé à cette époque.

Maxime Lisbonne est donc le narrateur de ce roman. Descendant d'un juif portugais, sa famille fut obligée d'abandonner son nom de naissance pour prendre celui de la ville qui l'avait accueillie puis chassée. De même, le père de Maxime fut contraint de changer son prénom de Jacob en Auguste. Maxime fut condamné a mort, peine qui fut commuée en travaux forcés au bagne, pour des actes dont il se dit innocent, commis au moment de la Commune. De retour en France, il redevient directeur de théâtres avec plus de bas que de hauts, invite tous les affamés à un repas, invente les repas à thèmes.

C'est un personnage haut en couleur que nous décrit l'auteur. J'ai aimé les moments liés au théâtre ou à la restauration (ces gens qui paient pour manger comme dans un bagne et se faire rudoyer par les faux gardes) et ce personnage est très sympathique. L'épisode où l'un des acteurs de la Comédie française doit à la fois jouer à la Comédie Francaise et chez Maxime Lisbonne le même soir est savoureux. Ce qui m'a en revanche manqué, ce sont les connaissances sur la Commune. Comme le roman commence alors que Lisbonne est déjà communard, on n'apprend donc pas ses motivations. Du coup, le début est un peu opaque. Mon mari, qui a lu ce roman avant moi a eu la même impression, même s'il a aimé ce récit.

Stéphanie F.
Passionnant !

Maxime Lisbonne ? Un enfant de Paris qui traverse la seconde partie du 19e siècle la révolte chevillée au corps. Communard de la première heure, il défend la cause Canaque, sert des repas gratuits aux plus démunis du 18e arrondissement tout en étant un homme de théâtre original. Le banquet des affamés est un portrait exaltant, plein de verve et de vie à l'image de son héros.