o n l a l u
Mer molle à très molle

 « Mer agitée à très agitée »... plutôt calme plat, archi plat. Maryline Halloway est une de ces anciens mannequins vedettes, gloire des défilés de mode et des magazines féminins « dégageant un mystère agaçant et une beauté tenace ». Quant à William, son époux, il triomphait 20 ans plus tôt sur les scènes américaines, en star shooté à l’héroïne. Les Halloway c’est un petit peu comme si Claudia Schiffer avait épousé David Bowie et qu’ils étaient venus ouvrir une maison d’hôtes en Bretagne pour oublier leurs folies. Tous deux partagent leur quotidien avec Georgia, leur fille, une caricature d’adolescente, trop grosse, bourrée d’acné, la provocation à la bouche et qui ne déteste pas s’affubler d’un short « ras la moule ». Bref, toute cette jolie famille aurait poursuivi son petit train-train si un matin l’une des pensionnaires de Maryline et William, Miss Merriman, vieille « Bostonienne pur-sang » n’avait découvert sur la plage un cadavre, le corps d’une jeune femme revêtue « de fausses frusques hippies », un tatouage bleu de l’épaule au poignet. La police arrive très vite sur les lieux et qui est chargé de l’enquête….. Simon Schwartz, l’amour de jeunesse de Maryline qu’elle avait quitté pour les Etats Unis et dont elle ignorait qu’il était policier et qu’il habitait le même village qu’elle en Bretagne. Le hasard cousu de grosses ficelles par Sophie Bassignac fait bien les choses car Maryline et Simon reprennent la vie là où ils l’avaient laissée et redeviennent amants. Ah, il s’en passe des choses chez les Halloway et ce n’est pas fini. Débarquent chez eux les clients tant attendus, des Japonais, Osamo et Daito, le père et le fils, exportateurs de bols bretons à oreilles et acteurs de kabuki à leur temps perdu. Et tout s'accélère soudain...

Les personnages sont des esquisses de silhouettes. Afin que l’on comprenne bien que William est américain, l’auteur le fait parler très souvent en anglais, c’est inutile. Et chez Sophie Bassignac « l’amertume est une panne, l’amertume ressemble au surplace des rêves » quant aux journalistes « ils sucent les souvenirs ». Ce roman est surfait, peu crédible et sans aucun ressort psychologique.

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Clara

Maryline et son mari se sont installés en Bretagne là où Maryline a grandi depuis plusieurs années. Le couple a quitté New-York où il menait une vie bien différente. Elle, ancien mannequin, et lui, rocker héroïnomane, ce changement était pour sauver William de ses démons. Maryline a transformé l’ancienne maison en chambre d’hôtes où différents clients séjournent. Elle surveille toujours William du coin de l’œil et affronte la crise d’adolescence de leur fille boulimique à la forte personnalité. Ce quotidien est chamboulé par la découverte matinale du cadavre d’une jeune fille sur la plage plus bas que la maison.
Dès les premières pages, le ton est donné. Un humour souvent ironique souffle sur les personnages. Seul William et ses manières si délicates semble épargnés car Maryline veille sur lui comme sur un enfant.