« Les mouvements totalitaires sont des organisations d’individus atomisés et isolés », doux oxymore au goût de dégoût. La plume d’Hannah Arendt, philosophe allemand expatriée aux Etats-Unis sous le IIIème Reich, a su rendre plus explicite une période de l’histoire que d’aucuns s’attachent encore à décortiquer. Elle s’est, en effet, à travers cet essai, évertuée à démontrer un mode de pensée, une pratique, un mouvement devenu plus tard une idéologie et plus largement un système politique, une dynamique de contrôle absolu d’un seul sur la masse : le Totalitarisme. C’est avec une fine lucidité qu’Hannah Arendt entraîne son lecteur par-delà l’écoulement du temps en Allemagne puis en Russie, nous faisant découvrir les méfaits de quelques uns contre tous : c’est l’unicité machiavélique contre la masse. Dès les prémisses de l’ouvrage, ce sont des détails qui touchent, emportent et transpercent, issus d’une analyse chronophage, que nous fait découvrir Hannah Arendt.
Du totalitarisme