Lady K "http://antredeslivres.blogspot.com"
Un livre que je ne regrette pas d’avoir ouvert !

Erik Schroder, à la base, c’est un homme comme les autres. Rien ne le différencie vraiment de son voisin. Du moins, en apparence. Car au fil des pages, on apprend à mieux connaître cet homme et ses secrets, ses dissimulations, ses arrangements avec la réalité… Comment en est-il arrivé à kidnapper sa propre fille ? Acte improbable, impensable… et pourtant. Le lecteur en sait très peu, juste assez pour avoir envie de continuer le début étant très mystérieux. Plus on avance dans l’histoire, plus on arrive à comprendre ce qu’il s’est passé, ce qui a poussé ce père affectueux à enlever sa petite fille chérie. Et le suspens va crescendo… car une question revient sans cesse dans la tête du lecteur : comment va finir cette histoire ?!

Clara

A l'âge de cinq ans, Eric Schroder et son père quittent l'Allemagne de l'Est pour les Etats-Unis. Erik rêve d'être un véritable Américain et quand par hasard l'adolescence, il découvre une brochure des camps d'été, il ment. Il remplit le formulaire d'inscriptions et dit s'appeler Kennedy, il réussit à ce que son père ne découvre pas la supercherie durant trois étés. Vient le temps des études supérieures et Erik a abandonné définitivement son patronyme d'origine. Un nouveau nom, un emploi, une nouvelle vie et sa rencontre avec Laura avec laquelle il se marie. Une allégresse accentuée par la naissance de Meadow. La suite est moins rose : la crise immobilière fait perdre son emploi à Erik, son couple prend l'eau, Laura demande le divorce et obtient la garde de Meadow.

Ce livre est une lettre qu'Erik écrit à Laura à quelques semaines de son procès. Il a décidé de tout lui raconter et de mettre des mot sur la douleur d'être privée de sa fille. Erik perd pied, il sombre car il sait qu'il est un bon père. Un week-end où il a la garde de Meadow, il décide de passer ces deux jours à voyager et à faire plaisir à sa fille âgée de six ans. Un goût de bonheur retrouvé qu'Erik ne maîtrise plus et où ses souvenirs d'enfant viennent s'introduire. Erik est perdu et décide de prolonger ces deux jours avec sa fille. En d'autres termes, il a commis un enlèvement. Recherché par la police, pris dans l'amalgame de ses mensonges et l'envie de savourer ces moments comptés avec sa fille, Erik n'agit pas toujours de façon censée.

Si l'amour d'Erik pour sa fille (un peu trop parfaite d'ailleurs) saute aux yeux avec de très beaux passages et que la réflexion sur les droits du père et sur le poids des mensonges est présente, j'ai trouvé que ce roman traînait en longueur. Sans compter que j'ai ressenti un certain mal-être car je n'ai pas réussi à cerner Erik (et donc une impossibilité pour moi d'éprouver la moindre parcelle de sentiment ou de compréhension à son égard).
Malgré des thèmes prometteurs, mon avis est plus que mitigé....

Alex-Mot-à-Mots
Allemagne de l'Est, enlèvement

Que ce roman est long, qui raconte le récit d'un "enlèvement" d'une enfant par son père.
Certes, le propos de départ est de raconter à la mère tout ce qui s'est passé lors de cette escapade. Mais que c'est long. J'en ai sauté allègrement certains passages.
Seuls les souvenirs du départ de Berlin Est ont éveillé mon attention. De trop rares moments dont on ne saura jamais le fin mot de l'histoire car Schroder avait alors 5 ans.
Ceci dit, le tour de force de l'auteure est de nous faire aimer ce pauvre Erik qui se débat avec son passé familial bien lourd et qui, finalement, reproduit le même schéma. Bien triste constat.
L'image que je retiendrai :
Celle de la poursuite en voiture (pour une fois !) entre Erik et Pop-Pop au moment où Schroder emmène sa fille pour une visite de Monument Valley.