Le calame est un stylet, confectionné à partir d’une tige de roseau patiemment taillée. Les enfants afghans l’utilisent pour écrire sur leurs ardoises, en le trempant dans de la craie liquide.
Un jour, Sophie de Sivry, directrice des éditions de L’Iconoclaste, a demandé à Atiq Rahimi d’écrire une autobiographique, plus précisément d’écrire sur son expérience de l’exil. Alors qu’il ne savait pas comment débuter ce livre, plongé dans le désarroi, l’auteur de _Syngué sabour_ emplissait sa feuille de dessins, d’arabesques, de calligraphies. En traçant un « alef », la lettre « a » de l’alphabet arabe, Atiq Rahimi a retrouvé la sensation physique de l’apprentissage de l’écriture, et a ouvert une porte vers lui-même. Ainsi ce nouveau livre s’est-il construit, en forme de portrait intime, fait de souvenirs et d’interrogations. Il revient sur son enfance,
Atiq Rahimi livre en ces pages un portrait intime de son parcours en évoquant son exil, sa vie, son errance lui qui est "né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France". Ecrivain en mal d'inspiration, il évoque la difficulté de trouver ses marques dans son exil, et la nécessité de revenir vers ses origines qui l'ont construit pour mieux appréhender le présent.
Découvrez l'auteur dans son intimité, entre les mots écrits parlés et dessinés. On voit ici se construire une vie tout autour du verbe. Un ouvrage subtil qui nous invite à penser à nos mots et ceux des ceux des autres. Très doux et poétique.