Dephine L. Libraire
Hôzuki

Aki Shimazaki est né à Gifu au Japon en 1954 et vit à Montréal depuis 25 ans.
"Hôzuki" est le deuxième tome de son nouveau cycle qui a débuté par "Azami" mais qui peut se lire seul. Shimazaki n'a pas son pareil pour convoquer ses lecteurs et les embarquer dans son univers poétique. L'histoire est celle de Mitsuko, une jeune femme autodidacte, gérante de sa librairie d'occasion spécialisée dans les livres de philosophie.
Taiseuse et solitaire mais résolue à mener sa propre barque comme elle l'entend, elle vit avec sa mère et son fils Târo, 7 ans, sourd et muet.
Prétextant acheter des livres pour son mari, une femme de diplomate et sa fille tentent de percer l'intimité de Mitsuko. Cette rencontre qui n'est pas fortuite risque d'ébranler l'équilibre familial.
D'une écriture délicate "l'air de ne pas y toucher", Shimazaki évoque avec force l'amour maternel qu'elle envisage comme une rencontre opportune entre un enfant et sa mère.
Une fois de plus nous sommes cueillis par l'histoire et j'aime à penser que ce choix motivé de découper chaque cycle en plusieurs livres, rend l'entreprise ambitieuse car nous sommes habités par ses personnages longtemps après la lecture.

Emmanuelle D.
Petit livre, petit bijoux

Merveilleuse histoire d'amour entre une mère et son fils le tous dans un décor Japonais.
Un petit livre, un petit bijoux de tendresse et de douceur .

Alex-Mot-à-Mots
Japon, famille

Quelle belle après-midi j’ai passé en compagnie du texte de cette écrivain, encore une fois.

Mitsuko est libraire, ce qui me la rend forcément proche. Avec sa mère et son fils sourd, ils forment une famille unie et solidaire, malgré le mensonge de Mitsuko sur la naissance de l’enfant.

Quand arrive la belle dame dans le récit, on ne perçoit pas tout de suite pourquoi elle est un élément dérangeant de cette belle harmonie familiale. Mitsuko pense à tout autre chose.

Dans ce court roman, les liens entre les membres de la famille sont tellement forts que rien ne peut les détruire.

L’image que je retiendrai :

Celle de deux brins de Hozuki posés sur la boîte du fils de Mitsuko, qui donnera le nom à sa librairie.

http://alexmotamots.fr/?p=1997

MyriamPele
cadeau

La couverture, c'est déjà un cadeau. La délicatesse de ce fruit de physalis, dans son enveloppe d'un rose tendre, m'a beaucoup plu.
On entre dans le texte avec délice, les mots sont simples, mais savent parler doucement au lecteur de ce qui fait la vie quotidienne d'une mère, et de son enfant de sept ans, atteint de surdité. Elle tient une librairie, et élève seule son fils.
Une cliente entre dans la boutique avec sa petite fille... Et ainsi commence un beau récit, fait de mystères et d'évidences, d'amour maternel et d'amitié. Un très beau cadeau, vraiment!

Marine S.

Mitsuko, mère du jeune Târo, tient une librairie de livres d'occasion. Entraîneuse dans un bar chic un soir par semaine, elle tient sa vie en ordre et rangée entre son fils et sa mère. Lorsqu'une femme en kimono traditionnel pénètre dans la boutique avec sa petite fille, les deux enfants se retrouvent irrémédiablement attirés l'un par l'autre. Brisant une de ses propres règles, Mitsuko accepte que les enfants se revoient, risquant par là même de révéler des secrets profondément enfouis.

Toujours d'une élégance folle, "Hozuki" nous plonge dans le quotidien et l'intime d'une femme pleine de contradictions. Amoureuse des mots dont la signification japonaise est soumise à l'interprétation, elle cache ses secrets en pleine lumière. Shimazaki se penche sur la nature du lien maternel dans toute sa complexité.

Beau, délicat et raffiné, "Hozuki" est un roman très doux où les drames humains sont dévoilés tout en retenue.