Valérie

Rosamund, la tante de Gill est morte à 73 ans dans le Shropshire. Rosamund n'ayant pas eu d'enfants, elle a fait de Gill son exécuteur testamentaire. Celle-ci se rend compte avec surprise que sa tante a légué la majorité de sa propriété à une femme, Imogen, que Gill se souvient avoir rencontrée une vingtaine d'années auparavant. La mission de Gill est donc de retrouver Imogen et de lui confier des cassettes enregistrées par Rosamund qui décrit vingt photos à Imogen car Imogen est aveugle. Gill écoute ses cassettes et ce sont ces enregistrements qui forment la grande partie de ce roman (fait pour être écouté donc, si l'on suit l'idée du roman). Commençant pendant la Seconde Guerre mondiale, nous suivons la vie de Rusamund très vite liée à celle de son amie d'enfance Beatrix, une ado en manque d'amour maternel.

Portraits de femmes, ce roman triste nous montre que l'on n'évite pas le destin, de mère en fille, les situations se répètent. Celles qui ont souffert ne font pas de bonnes mères, martèle Jonathan Coe. Si l'idée de la description des photos m'a tout d'abord paru original, j'ai vite trouvé que ce procédé mettait de la distance entre les personnages et moi-même et l'histoire, censée être tragique, m'a laissée de marbre. J'ai aimé le début du parcours de Rosamund qui découvre et accepte son homosexualité, s'installe à Londres mais ensuite, je l'ai trouvé très attentiste et je n'ai pas compris pourquoi elle se sentait à ce point liée à la famille de Beatrix. Je n'ai jamais ressenti d'empathie pour Beatrix et ces decendantes. Et puis, je reste perplexe sur la double scène du chien (que je ne peux vous expliquer si vous n'avez pas lu le roman), je ne comprends pas ce que l'auteur veut prouver.