o n l a l u
Le dernier des grognards

Quand il arrive devant Moscou à la fin de l’été 1812, après une campagne épuisante et la terrible bataille de Borodino, Napoléon croit qu’il a vaincu les Russes. Il a à peine le temps de savourer sa victoire, de contempler Sainte Basile et de parader dans cette ville étrangement vide que le tsar donne l’ordre d’y mettre le feu. Napoléon assiste impuissant au spectacle. Plus de ville dans laquelle installer son pouvoir, ni de vivres pour ravitailler la troupe. Le trophée est un tas de cendres.
L’Empereur tergiverse et il lui faut un mois pour décider de se retirer et de repartir vers la France. Un mois de perdu. Nous sommes maintenant le 19 octobre. Il y a près de 4000 kilomètres à parcourir et, en face, un adversaire impitoyable, chaque jour plus fort et plus cruel : l’hiver. L’hiver russe qui fera de cette retraite un calvaire.
C’est ce parcours, deux siècles plus tard, à la même saison, que Sylvain Tesson, accompagné de deux amis français et de deux amis russes, a décidé de faire en mémoire de cette armée en retraite et de ses poursuivants, compagnons du même enfer. Lui va choisir de prendre la route en sidecars, et précisément sur des Oural, des motos au " charme " soviétique.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u