Valérie
contemplatif

Je n'avais jamais lu Hubert Mingarelli écrivant seul. J'avais apprécié le roman qu'il avait co-écrit avec Antoine Choplin, me disant que leurs écritures devaient être vraiment proches car je n'arrivais pas à distinguer l'une de l'autre. Et c'est vrai que tous les deux partagent une forme de minimalisme à la fois dans l'écriture et dans l'intrigue. Hubert Mingarelli, si je m'en tiens à ce roman, le pousse tout de même plus loin. Il ne se passe pas grand chose dans La route de Beit Zera. D'ailleurs si l'intrigue est ponctuée de retours en arrière, expliquant pourquoi Stéphan se retrouve seul, elle tient sur une journée. Stéphan décide d'une action au début du roman et il la mène au bout à la fin. Il faut donc aimer les romans d'ambiance pour apprécier cet auteur. Je ne sais pas si je continuerai à découvrir sa plume, tout comme je ne savais pas en refermant ce livre hier si je l'avais aimé, mais avec j'ai pris un certain plaisir à passer ce court moment en compagnie de Stéphan. Hubert Mingarelli laisse de larges zones d'ombre : il n'est par exemple jamais fait allusion à la mère de Yankel.