1917. Brest, une ville européenne à l'heure américaine
A partir de 1917, la majorité du contingent américain entre en Europe par le port de Brest. 800 000 soldats américains, accueillis par 80 000 brestois, apportant dans leurs bagages modernité et jazz. Un monument érigé après-guerre, terre d'Amérique en Bretagne, rappelle ce lien entre Brest et les Etats-Unis, né il y a plusieurs siècles avec La Fayette.
2017 est l'occasion pour Brest de mettre à l'honneur cette relation historique, grâce à un programme éclectique et joyeux : théâtre, concerts, expositions, parcours urbains et autres parades navales se succèderont tout au long de l'année, pour mettre Brest à l'heure américaine.
Les Cahiers de l'Iroise n°225
1917, les troupes de l'Oncle Sam débarquent à Brest
Collectif
Sebl-Societe D'Etudes De Brest Et Du Leon
Si l’on peut établir un classement dans l’horreur, l’année 1917 est sans doute la pire de la Grande Guerre. Les combats se sont fixés depuis l’automne 1914 le long des lignes de tranchées, les offensives pour percer sont aussi inutiles que meurtrières, les populations grondent et la révolte couve chez les Poilus. Sur mer, la guerre sous-marine atteint son paroxysme et c’est une des raisons qui poussent les Américains à entrer en guerre le 6 avril 1917. Dès le mois de juin, le général Pershing débarque en France, rapidement suivi par la première division d’infanterie, The Big Red One, puis de troupes de plus en plus nombreuses. Il est probable que tout le monde ne s’en rend pas alors compte mais c’est une des raisons d’espérer des jours meilleurs, avec la reprise en main des troupes, des armes nouvelles, une lutte plus efficace contre les U-Boots allemands, etc.
Brest est au cœur de l’événement. Le port le plus occidental sert de base logistique aux troupes qui débarquent en Europe et les camps de Pontanezen et de Saint-Marc voient passer plusieurs centaines de milliers de GI’s. Le changement est d’autant plus net que des ouvriers étrangers, Chinois par exemple, viennent renforcer les équipes de travailleurs au service de l’intendance. Comme au Far West au temps de la ruée vers l’or, cette ville éphémère disparaît et la guerre terminée, le camp se vide rapidement dès 1919. C’est cette histoire que Les Cahiers de l’Iroise commémorent dans ce numéro, alternant les grandes sagas et les petits événements, mais toujours avec en mémoire la reconnaissance pour ces grands jeunes gens venus défendre si loin de chez eux la démocratie contre la barbarie.
Cette période tourmentée de 1917, a transformé la ville et influé sur le comportement des habitants. Ce livre retrace des épisodes de la vie à Brest avant la Grande guerre. Il évoque les régiments de la ville, la mobilisation compliquée des gens de mer, l'état des principales forces navales. Puis vient le récit des débuts du conflit, les arrivées de troupes étrangères... Brest n'y a pas échappé, avec le repositionnement des escadres, les mouvements de régiments, l'arsenal et les industries d'armement qui produisaient à plein régime. Est évoqué aussi l'entrée des États-Unis dans la guerre, avec le déploiement du corps expéditionnaire, le rôle dévolu au port breton, l'arrivée de la marine US et des forces aéronavales, les premiers convois, le jazz à Brest et le début de la mainmise des organisations caritatives américaines sur la ville.
Le port de la liberté
Brest, au temps de l'indépendance américaine
De Jean-Yves Besselièvre
Locus Solus
Brest a joué un rôle majeur dans l'histoire des relations franco-américaines et notamment lors de la guerre d'Indépendance américaine. C'est là que Lafayette arriva en 1779 pour convaincre Louis XVI d'aider les Patriotes. Avant de repartir sur l'Hermione... Quand au Bonhomme Richard, célèbre navire de la Révolution US offert par Louis XVI à l'officier John Paul Jones, c'est un symbole de la solide alliance qui unit la France et les Etats-Unis, et d'un patrimoine maritime commun.
Une extrême richesse documentaire, issue des collections en France, mais aussi en Grande-Bretagne et États-Unis.
Brest, l'histoire d'un port
Du Moyen âge à nos jours, une approche inédite de l'histoire du port de Brest
De Sophie Humann
Illustrations de Benjamin Lefort, Lionel Tarchala
Gulf Stream
Sise à la fin des terres, Brest bénéficie au 16e siècle d’une situation maritime d’exception. Les ambitions de Richelieu, Colbert, Vauban puis Antoine Choquet en ont fait un des plus importants ports de construction, d’armement et de défense de France. Rade de départ de la célèbre expédition de Lapérouse en 1785, Brest voit affluer des équipages du monde entier… et devient le théâtre de fréquentes épidémies. Choisie par les Américains comme port de débarquement en 1917, transformée en base de la Kriegsmarine en 1940 puis bombardée par les forces alliées, Brest va être la victime de la situation géographique qui en fit sa grandeur. Rasée pour être reconstruite, cette ville accueille aujourd’hui, avec Océanopolis, des aquariums spectaculaires, et rend hommage tous les quatre ans aux vieux gréements qui lui rappellent, le temps d’une manifestation, l’époque des grandes expéditions.
Brest n’est ni une ville française, ni une ville bretonne.
Brest s’est trouvée tour à tour un éperon barré celte, un hameau gallo-romain, un fort berbère, un havre tenu par les Bretons insulaires et gallois, un château viking, une forteresse anglaise, une résidence des nobles bretons, un bastion français, une ville américaine, un super-blockhaus allemand, un port de guerre froide, un tremplin des conquêtes scientifiques et des aventures de haute mer, civiles et militaires.
Brest a gardé un peu tout cela dans ses gènes.
C’est ce formidable puzzle que Roger Faligot reconstitue de façon singulière. Ce livre-somme est le fruit d’un considérable travail de recherche : puiser dans les livres déjà écrits, fouiller les archives pour trouver l’information inédite, le document original, mener des centaines d’entretiens pour écrire une véritable histoire de la ville de Brest.
Roger Faligot nous présente des familles entières que l’on suit au fil des siècles. À travers eux, c’est une véritable biographie de la ville qui émerge.
De nombreux éléments iconographiques viennent apporter une identité visuelle aux propos de l’auteur et incarnent véritablement ce que fut Brest à travers les âges.