Présentation
Fragilisation de l’école, montée de l’individualisme, expérience toujours plus
problématique de la parentalité : jamais les modèles d’après lesquels les
adultes exercent leurs responsabilités à l’égard des enfants ne sont apparus
aussi énigmatiques. Ni la posture réactive – il faut réarmer les formes
anciennes de l’autorité – ni le discours progressiste – on ne doit à aucun
prix brader les libertés acquises – ne s’attaquent frontalement à la question
décisive : les formes de pouvoir qui, dans les sociétés traditionnelles, ont
fonctionné sur le mode de l’autorité (éducative, mais aussi politique,
judiciaire, médicale) sont-elles encore compatibles avec la logique de la
démocratie ? Si l’exercice de l’autorité consiste à conférer au pouvoir une
dimension mystérieuse qui le rende indiscutable, la crise de l’autorité n’est-
elle pas inhérente aux sociétés qui considèrent qu’aucun pouvoir n’est
légitime s’il n’a obtenu l’adhésion de ceux sur qui il s’exerce ?
Curieusement, nos sociétés n’ont pas encore tiré toutes les conclusions de la
conviction qui constitue leur pari le plus audacieux. Entre l’appel réitéré à
réactiver purement et simplement l’autorité et l’affirmation illimitée des
formes les plus spontanées de la liberté, cet essai tente d’ouvrir une voie
originale : les interrogations qui traversent aujourd’hui la famille, l’école
et plus généralement tous les lieux de pouvoir n’appellent-elles pas surtout à
repenser les pouvoirs, voire à les consolider sur des bases renouvelées ?
Caractéristiques
Éditeur | Flammarion |
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Date de publication | 11 août 2011 |
Collection | Champs |
Langue | français |
Langue d'origine | français |
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