
Stoïcisme et christianisme à la Renaissance
Frank Lestringant, Collectif
Rue d'Ulm
Présentation
Cahier V.L. Saulnier n° 23
Le christianisme a entretenu depuis l'origine des rapports étroits et
ambivalents avec les sagesses païennes. La relecture des philosophes de
l'Antiquité n'a certes pas commencé avec la Renaissance, mais elle a pris
alors un tour nouveau, grâce aux progrès de la philologie et aux possibilités
offertes par la diffusion imprimée.
Le stoïcisme, en particulier, cristallise au XVIe siècle à la fois la critique
et l'éloge, l'incompréhension et la connivence, la fascination et le rejet.
Faut-il se scandaliser de l'orgueil du sage, incompatible avec l'humilité
chrétienne ? S'inquiéter de la justification du suicide ? Faut-il au contraire
exalter la vertu des stoïciens, leur mépris de la mort, leur confiance en la
Providence ? Entre stoïcisme et antistoïcisme chrétiens, toutes les positions
théoriques semblent alors possibles. En réunissant une documentation d'une
ampleur sans précédent, en faisant émerger les questions cruciales et en
isolant les pierres de discorde, la Renaissance prépare les débats qui, du
classicisme aux Lumières, opposeront la foi et la raison.
Ce volume ouvre des pistes de réflexion nouvelles en évoquant d'une part les
auteurs incontournables du néostoïcisme chrétien (L'Hospital, Pibrac, Du Vair,
Lipse) et d'autre part des auteurs plus célèbres mais dont les prises de
position par rapport à ce mouvement d'idées sont peu connues (Pétrarque, Budé,
Rabelais, Montaigne, Casaubon, d'Aubigné, d'Urfé). L'enquête ici menée replace
la question du stoïcisme chrétien dans la longue durée, de la fin du Moyen Age
au début du XVIIe siècle, en explorant à la fois la littérature de langue
française et la littérature néolatine.
Caractéristiques
Éditeur | Rue d'Ulm |
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Date de publication | 8 février 2006 |
Langue | français |
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