
Bruges-la-Morte
Georges Rodenbach
République des Lettres
Présentation
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Georges Rodenbach. Viane perd
sa femme à laquelle il était lié par une intime communion de pensée. Pour
vivre dans son souvenir, il vient s'installer à Bruges, car il lui semble
retrouver dans cette ville une analogie avec la disparition de sa femme. À
travers les canaux, il poursuit l'image de son visage d'Ophélie et, dans le
chant doux et lointain des cloches, il cherche l'écho de sa voix. Habitant une
maison pleine de portraits et de souvenirs de la défunte, il garde comme une
relique, dans un écrin de cristal, une tresse de ses cheveux couleur d'ambre.
Un soir, dans les rues de la vieille ville, il retrouve la femme aimée dans le
visage d'une autre femme qui lui ressemble étonnamment. Celle-ci devient sa
maîtresse. Insolente et moqueuse, elle prend la tresse et se la met, par jeu,
autour du cou. Viane lui crie de la remettre en place et, comme elle refuse,
dans un accès de folie il serre férocement la tresse autour du cou de la jeune
femme et l'étrangle. Cette intrigue, volontairement banale, est noyée dans
l'évocation extrêmement délicate de Bruges, qui est la vraie héroïne du roman
avec ses tours, ses cloches et ses canaux sillonnés de cygnes sous un ciel de
brume. Tout entier pénétré du sentiment de la mort et de la fatalité, avec des
personnages évoluant dans une atmosphère de rêve, "Bruges la Morte" est l'un
des chefs-d'oeuvre de l'école symboliste, tant par le raffinement du décor que
par ses constantes allusions aux liens secrets qui unissent les âmes et les
choses. Malgré les vives protestations des Brugeois, le roman a connu un grand
succès au moment de sa parution et fut très apprécié de Maurice Maeterlinck
sur lequel l'art de Rodenbach, où l'on retrouve un Paul Verlaine et un Jules
Laforgue décadents, a eu une notable influence.
Caractéristiques
Éditeur | République des Lettres |
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Date de publication | 12 novembre 2018 |
Langue | français |
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