Une merveille de l’histoire
Le Japon vu par Élisée Reclus et Léon Metchnikoff
Philippe Pelletier
Publications de la Sorbonne
Territoires en mouvements
Présentation
Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La
féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de
l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique
ou bien d’une révolution ? Deux géographes anarchistes, compagnons de
Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la
compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont
essentiellement des diplomates, des militaires, des négociants, des
missionnaires ou des voyageurs souvent conservateurs. L’un, Léon Metchnikoff
(1838-1888), a été invité à Tokyo par les dirigeants du nouveau régime en
vertu de ses talents polyglottes et de son passé garibaldien. L’autre, Élisée
Reclus (1830-1905), bénéficie des connaissances de son ami, parmi de
nombreuses autres ressources, pour rédiger le volume consacré au Japon et à
l’Asie orientale au sein de sa monumentale Nouvelle géographie universelle,
puis certains passages de L’Homme et la Terre, sans jamais se rendre lui-même
dans le pays. Élisée Reclus, dans son analyse du Japon de Meiji, traite de
sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril
jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires.
Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il
replace le Japon, et plus largement l’Extrême-Orient, dans un cadre
géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique
dichotomie Orient-Occident.
Caractéristiques
Éditeur | Publications de la Sorbonne |
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Date de publication | 16 mai 2022 |
Collection | Territoires en mouvements |
Langue | français |
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