L'Année du cyclisme 1993 -n 20-
Calmann-Lévy
Cal-Lévy-France de toujours et d'aujourd'hui
Présentation
Cela fait maintenant vingt ans que L' Année du cyclisme dresse l'inventaire des événements, petits et grands, d'une saison riche en épisodes. Vingt ans qu'elle recompose, par la photo et par le texte, les fragments d'une légende sans cesse recommencée où les champions apparaissent dans toute leur nudité : prisonniers de leur réputation, sculptés par l'effort, émaciés comme des christs, gagnés par l'extase, la souffrance ou la joie. Miguel Indurain, Tony Rominger, Gianni Bugno ou Claudio Chiappucci prêtent ici leur voix, leur étonnement et leur indignation à ce bel opéra itinérant, aux décors multiples et naturels, où les lieux transfigurent chaque personnage qui s'y rattache. Une fois encore, on se plaît à transiter des rives bleutées de la riviera aux artères réfrigérées d'Oslo, de Milan-San Remo au championnat du monde gagné par une vraie star, un certain Lance Armstrong, lancé à toute vitesse vers un brillant avenir. Les faits sont fugitifs, la mémoire sélective, mais tout est là, soigneusement consigné : la révélation d'Alex Zülle, maillot blanc de Paris-Nice ; le règne de Maurizio Fondriest, nouveau roi des classiques ; le deuxième doublé Giro-Tour de Miguel Indurain, vainqueur de la Grande Boucle pour la troisième fois ; les records de Graeme Obree et de Chris Boardman ; et la déroute de nos représentants, car le cyclisme français traverse une crise sans précédent. Crise conjoncturelle et crise spirituelle. Derrière tous ces gens, une génération s'est effacée, qu'une autre ne tardera pas à remplacer. Pedro Delgado, Steven Rooks et Sean Kelly ont marqué le pas, Greg LeMond un temps d'arrêt, et si Stephen Roche est parvenu à créer l'illusion, le jour est proche où il devra se résoudre à quitter les pelotons. Laurent Fignon, lui, a d'ores et déjà tiré sa révérence. A sa manière, c'est-à-dire discrètement. Il vivait depuis quelques années en marge de sa renommée. Il s'en va sans regret, négligeant une dernière occasion de revêtir le maillot arc-en-ciel, et notre cyclisme perd avec lui une sorte d'ambassadeur, marqué par la déveine et par une destinée trop souvent contrariée. Il nous reste l'image de sa blondeur, son look d'intello revu par Lagerfeld, le souvenir de sa chute sur le bitume de Chaville, de sa domination dans le Tour 84 et de la peine qu'il éprouva quand il perdit le Giro ou le Tour de France ; à deux reprises ; dans la dernière étape. Champion ambivalent, il fut tour à tour l'équipier puis le rival de Bernard Hinault, celui de Greg LeMond qui le crucifia sur les Champs-Elysées, et l'acolyte de Gianni Bugno auprès duquel il vivait en exil. La faillite de l'Italien a sans nul doute précipité sa fin. Laurent Fignon avait du style, du caractère. Il se pose en exemple à tous ceux qui se chargeront demain d'assurer la relève. Philippe Brunel, trente-cinq ans, est l'une des meilleures plumes de la presse sportive en France. Après une carrière d'amateur, il se qualifie plutôt de « dilettante » au Vélo Club du 12 e , il est devenu journaliste à L'Equipe , puis grand reporter à L'Equipe Magazine . Spécialiste de cyclisme, il suit toutes les courses importantes depuis quinze ans. Philippe Brunel a obtenu le Prix Pierre Chany, attribué à l'auteur du meilleur article de langue française sur le cyclisme.
Caractéristiques
EAN13 | 9782702122440 |
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ISBN | 978-2-7021-2244-0 |
Éditeur | Calmann-Lévy |
Date de publication | 1 janvier 1993 |
Collection | Cal-Lévy-France de toujours et d'aujourd'hui |
Nombre de pages | 222 |
Dimensions | 27 x 22 x 1,5 cm |
Poids | 998 g |
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