La petite dernière
Roman
De Fatima Daas
Les Éditions Noir sur Blanc
Notabilia
Fatima Daas, elle est « la mazoziya, la petite dernière » d’une famille musulmane. Elle est l’auteure de ce premier roman. Ainsi, elle esquisse un autoportrait muni d’une prose vive, chahutée, délicieusement moderne. Fatima Daas est le sujet même de ce long poème qui est le lieu d’une inquiétude et d’une interrogation : croyante et lesbienne, comment joindre ce qui semble inconciliable aux yeux d’une culture, d’une religion ? Par sa plume, l’auteure se dévoile, contourne un tabou, expose un fait aussi difficile soit-il. Car il est emprunt de culpabilité mais aussi d’affirmation : Fatima Daas est homosexuelle et croyante. Chaque chapitre débute par la même phrase « je m’appelle Fatima Daas ». Phrase incessamment reprise, telle une incantation, et qui ne fait qu’affirmer l’existence de cet être touchant et sincère. Sincère dans sa relation à Dieu – elle nous décrit des rituels et prières, beaux, presque apaisants. Sincère dans l’amour qu’elle porte à une femme. Et sincère dans celui qu’elle exprime en silence auprès des siens. L’amour, un sentiment très présent dans ce roman. L’auteure le questionne par fragment. Universel, il n’a pas seulement besoin de culture, ni de religion pour exister et nous interpeller, nous lecteurs.
Présentation
Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.
« Le monologue de Fatima Daas se construit par fragments, comme si elle updatait Barthes et Mauriac pour Clichy-sous-Bois. Elle creuse un portrait, tel un sculpteur patient et attentif… ou tel un démineur, conscient que chaque mot pourrait tout faire exploser, et qu’on doit les choisir avec un soin infini. Ici l’écriture cherche à inventer l’impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu’à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Ici, l’écriture triomphe en faisant profil bas, sans chercher à faire trop de bruit, dans un élan de tendresse inouïe pour les siens, et c’est par la délicatesse de son style que Fatima Daas ouvre sa brèche. » (Virginie Despentes)
Caractéristiques
EAN13 | 9782882506504 |
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ISBN | 978-2-88250-650-4 |
Éditeur | Les Éditions Noir sur Blanc |
Date de publication | 20 août 2020 |
Collection | Notabilia |
Nombre de pages | 192 |
Dimensions | 20 x 12,8 x 1,5 cm |
Poids | 218 g |
Langue | français |
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