- Éditeur
- Presses universitaires de la Méditerranée
- Date de publication
- 21/10/2014
- Collection
- Collection des littératures
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Écritures du pouvoir et pouvoirs de la littérature
Presses universitaires de la Méditerranée
Collection des littératures
Offres
- AideEAN13 : 9782367810492
- Fichier PDF, libre d'utilisation
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
8.99
Si l'on néglige, un instant, les arguties conceptuelles et les débats
méthodologiques, il est clair que toute la théorie littéraire est une longue
réflexion – ou rêverie – sur le pouvoir de la littérature, sur ce pouvoir
mystérieux des mots dont l'écrivain, par vocation artistique, aurait découvert
le moyen de décupler l'efficacité. De cette vertu intemporelle du langage, le
discours critique sur le Romantisme – disons sur le xixe siècle – a en outre
inventé la version historienne, qui est à l'origine de l'extraordinaire
renouveau des recherches littéraires sur le xixe siècle français, depuis près
d'un demi-siècle. L'homme d'après 1789 aurait découvert l'Histoire : que
l'Histoire a un pouvoir sur le réel et un sens, et qu'il lui revient de se
saisir du premier pour influer sur le second. Là encore, l'auteur, parce qu'il
est, plus que tout autre, libre et responsable de ses mots, aurait la mission
de penser le modèle de cette historicité-là, ou, du moins, d'en élaborer
l'image textuelle ; si bien que, désormais, toute poétique est, ipso facto,
une politique.Tout cela est bien connu. Mais, justement, il ne sera pas
question, dans cette troisième livraison de Lieux littéraires, de ces deux
images, triomphales et aveuglantes, de la Littérature et de l'Histoire, mais,
au contraire, de ce qu'elles ont laissé dans l'ombre – ou à contre-jour.