Présentation
«Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.Je suis entré en relation avec lui, j'ai assisté à son procès. J'ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d'imposture et d'absence. D'imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu'il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d'autoroute ou dans les forêts du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m'a touché de si près et touche, je crois, chacun d'entre nous.»
«Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même.»
Caractéristiques
EAN13 | 9782070416219 |
---|---|
ISBN | 978-2-07-041621-9 |
Éditeur | Folio |
Date de publication | 9 mai 2001 |
Collection | Folio |
Nombre de pages | 219 |
Dimensions | 18 x 11 x 0,1 cm |
Poids | 140 g |
Langue | français |
Code dewey | 843 |
Fiches UNIMARC | S'identifier |
Ce qu'ils en pensent
Voir toutL' adversaire, c'est le diable; la part trouble de chacun, plus profonde, béante chez Romand qui le conduit pas à pas d'une vétille commise par un grand mou un peu dépréssif et mythomane à l'imposture puis au crime, à l'assassinat incompréhensible de sa femme, de ses enfants, de ses parents et fait de cet homme arrivé aux portes du vide, auxportes de l'enfer une victime broyée non par les autres mais par lui-même, par ses démons. Le fond de cette histoire pourrait n'être que fiction, invention d'un écrivain noir (Dolstiïevski, Mauriac...). Mais non. Le fond de cette histoire est un fait divers. De l'authentique, sordide, absurde, horrible, qu'Emmanuel Carrère a transfirguré en quasi-roman, sublime, chrétien, rédempteur. Alchimie, miracle de la littérature qui nous fait toucher au fond de nous-mêmes la part de mystère qui nous est commune avec celle d'un assassin. Alire. Absolument.
S'identifier pour envoyer des commentaires.