Livres Sciences Humaines et Sociales Actualités Le pouvoir des mots, Lettres et discours Abraham Lincoln
Livres Sciences Humaines et Sociales Actualités Le pouvoir des mots, Lettres et discours Abraham Lincoln

Présentation

OUVRAGES DE BERNARD VINCENT

Abraham Lincoln, biographie, L'Archipel, 2009.

Histoire des États-Unis (en collaboration), Flammarion, coll. « Champs », 2008.

Louis XVI, Gallimard, coll. « Folio-Biographies », 2006.

The Transatlantic Republican : Thomas Paine and the Age of Revolutions, New York & Amsterdam, Rodopi, 2005.

Présent au monde : Paul Goodman, Bordeaux, L'Exprimerie, 2003.

Le Sentier des larmes : le grand exil des Indiens cherokees, Flammarion, 2002.

La « Destinée manifeste » : aspects politiques et idéologiques de l'expansionnisme américain au XIXe siècle, Paris, Messene, 1999.

La « Destinée manifeste » des États-Unis au XIXe siècle. Textes et documents, Paris, Messene, 1999.

Amistad : les mutins de la liberté, L'Archipel, 1998.

Thomas Paine ou la République sans frontières (en collaboration), Presses universitaires de Nancy, 1993.

Thomas Paine, Les Droits de l'homme (traduction et introduction), Presses universitaires de Nancy, 1991.

Les oubliés de la Révolution américaine: femmes, Indiens, Noirs, quakers, francs-maçons dans la guerre d'Indépendance (en collaboration avec Élise Marienstras), Presses universitaires de Nancy, 1990.

Thomas Paine, Le Siècle de la raison (traduction et introduction), Presses universitaires de Nancy, 1989.

Thomas Paine ou la religion de la liberté, biographie, Aubier-Montaigne, 1987.

Histoire documentaire des États-Unis, vol. 2., Histoire documentaire de la Révolution américaine (J.-M. Bonnet et B. Vincent, éd.), Presses universitaires de Nancy, 1985.

Thomas Paine, Le Sens commun/Common Sense (introduction, traduction et notes), Aubier, coll. bilingue, 1983.

www.editionsarchipel.com

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Et, pour le Canada, à

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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-0943-5

Copyright © L'Archipel, 2009.

Introduction

Rien, dans sa naissance ni son éducation, ne destinait Abraham Lincoln (1809-1865) à entrer dans l'Histoire, et à y occuper la place éminente qui fut la sienne – celle de seizième président des États-Unis d'Amérique.

Né au fond des bois, privé d'école (sauf pendant un an de sa vie), interdit d'études supérieures, promis aux métiers manuels les plus élémentaires, ce rural autodidacte devint un brillant avocat avant d'accéder à la fonction suprême de son pays. Grâce à cette ascension dont il fut lui-même le maître d'œuvre (mais dans laquelle, prenant de l'âge, il voyait surtout la main du « Tout-Puissant »), Lincoln incarne au plus haut point le double idéal du « rêve américain » et du self made man.

Il doit sa gloire et sa dimension légendaire au fait d'avoir été le premier et le seul président américain à se trouver confronté, à peine investi (voire antérieurement à son investiture), à la sécession de plusieurs États, et non des moindres – Caroline du Sud, Mississippi, Floride, Alabama, Géorgie, Louisiane, Texas, bientôt rejoints par la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord. Contraint de diriger une nation déchirée dans ses fondations et plongée dans une guerre civile meurtrière, et donc ingouvernable, Lincoln consacra les quatre années de son premier mandat, et les quelques semaines que dura le second, à essayer de résoudre la quadrature du cercle : il lui fallait – double défi – réunifier le pays sans rien lâcher par ailleurs sur la cause essentielle du désaccord national, à savoir le maintien et surtout l'extension de l'esclavage. Ainsi s'expliquent les deux surnoms, au demeurant indissociables, qui lui ont été donnés : le « Grand Unificateur » et le « Grand Émancipateur ».

Croyant (comme tous les Blancs ou presque de son époque) à l'inégalité des races, Lincoln était pourtant depuis l'enfance, et demeura toute sa vie, hostile à « l'institution particulière », euphémisme désignant alors l'esclavage. Il ne renonça nullement à cette conviction en s'installant à la Maison-Blanche. À maintes reprises au cours de sa carrière politique, il fit savoir quel était, sur ce point, le sentiment personnel qui l'habitait. Deux exemples : le 7 octobre 1858, à Galesburg (Illinois), il n'hésita pas à déclarer, au cours de son cinquième grand débat avec Stephen Douglas : « Je fais partie, je l'avoue, de ceux qui, dans ce pays, voient en l'esclavage un mal moral, social et politique1. » Le 22 décembre 1860, un mois et demi après son élection et deux jours après la sécession officielle de la Caroline du Sud, voici ce qu'il écrivait à Alexander Stephens, futur vice-président de la Confédération :

Vous pensez, vous, que l'esclavage est une bonne chose qui devrait être étendue, alors que je pense, moi, que c'est une chose mauvaise qu'il convient de limiter. Là, je suppose, est le hic. Là gît assurément la grande divergence qui existe entre nous2.

Mais Lincoln était désormais chef de l'État et, à ce titre, il avait pour mission première de respecter et de faire respecter la Constitution fédérale que les « Pères fondateurs » (George Washington, Benjamin Franklin et James Madison, entre autres) avaient adoptée à Philadelphie en septembre 1787. C'était d'autant plus impératif que ce texte, devenu la bible politique du pays, visait à la mise en place d'« une union plus parfaite » et ne remettait aucunement en question l'existence de l'esclavage. Lors de la convention de Philadelphie, un compromis entre délégués du Sud et délégués du Nord avait même permis l'insertion d'une clause aux termes de laquelle les esclaves, à défaut d'être citoyens, seraient pris en compte – un Noir équivalant aux trois cinquièmes d'un Blanc – dans le calcul de la population appelée à élire les membres de la Chambre des représentants. Quant à l'importation d'esclaves, la Constitution autorisait sa poursuite pour une durée de « vingt ans », si bien que la traite des Noirs ne fut officiellement interdite par le Congrès qu'en janvier 18083.

Le premier devoir de Lincoln était donc d'unifier, non d'émanciper. Cette obligation inspira dans un premier temps sa stratégie. Mais, la guerre se prolongeant et s'intensifiant, et la victoire des nordistes (plus nombreux, plus riches, technologiquement mieux équipés) commençant à se dessiner, il s'avisa que la cause de l'Union et celle de la lutte contre l'esclavage étaient en réalité indissociables et qu'il fallait en quelque sorte inverser sa tactique : proclamer et promouvoir la liberté des Noirs – notamment les intégrer en masse au sein de l'armée – permettrait, pensait-il, d'assurer plus rapidement la victoire des forces de l'Union et d'abréger une guerre devenue interminable et insupportable pour tous. Trois ans de conflit avaient dû s'écouler pour que l'émancipation ne lui apparaisse comme un accélérateur du rétablissement de l'Union, et non comme un frein. Mais, toujours soucieux d'agir en conformité avec la Constitution, il argua du fait que celle-ci l'autorisait, lui et lui seul, à prendre les mesures qui s'imposaient (y compris au profit des esclaves) en cas de danger suprême et de mise en péril de l'unité nationale4 : dans son esprit, l'autorité du président, « commandant en chef de l'armée et de la marine des États-Unis » (article II, section 2) et garant en tous lieux du maintien de l'ordre (appelé « tranquillité intérieure » dans le préambule constitutionnel), prévalait sur tout autre droit, dont celui jugé sacro-saint par ses opposants, en particulier par son éternel rival Stephen Douglas5 : celui de chacun des États à s'autogouverner, et donc à décider librement de l'introduction, du maintien ou de l'abolition de l'esclavage.

L'élection de Lincoln et sa gestion victorieuse du conflit n'auraient pas été possibles sans l'existence, face au parti démocrate (surtout présent dans les États du Sud et très majoritairement favorable à l'esclavage), d'une autre formation politique : cette organisation réunissait tous ceux qui souhaitaient coûte que coûte sauvegarder l'Union fédérale, même si leurs points de vue sur le bien-fondé de l'émancipation finalement proposée par Lincoln étaient très variés. Non seulement Lincoln contr...

Caractéristiques

EAN13 9782809801231
ISBN 978-2-8098-0123-1
Éditeur Archipel
Date de publication
Collection Histoire
Nombre de pages 286
Dimensions 10 x 10 x 2 cm
Poids 432 g
Langue français
Langue d'origine anglais
Code dewey 973.709
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